
JOURNEE DE L’ENVIRONNEMENT : Un plaidoyer pour la protection des forêts
La journée mondiale de l’Environnement est célébrée le 5 juin. Cette année, les experts plaident pour la protection des forêts qui jouent un rôle vital dans la lutte contre les changements climatiques mais qui sont, malheureusement, agressées.
Les forêts tropicales d’Afrique regorgent de biodiversité, abritent au moins 100 millions de personnes et jouent un rôle vital dans la lutte contre les changements climatiques. Mais elles sont de plus en plus agressées et risquent de disparaitre. Coupes abusives de bois, orpaillage, productions agricoles avec utilisation de produits chimiques, tels sont les lots de souffrances des forêts africaines. Pour changer la donne, les environnementalistes invitent la population à se ‘’réconcilier avec la nature’’. En marge de la rencontre de AFR100 qui s’est tenue la semaine dernière au Rwanda, à l’anticipée sur la journée de l’Environnement qui sera célébrée ce samedi 5 juin sur le thème ‘’La restauration des écosystèmes’’. Amadou Diallo de l’AudaNepad a invité àmettre l’accent sur l’importance de la préservation de nos forêts. Selon lui, les cultures de l’Afrique noire tirent en grande partie leur vitalité, leur richesse spirituelle, et non matérielle, de la relation qu’elles entretiennent avec la nature et en particulier avec ces lieux sacrés. Parce qu’ils remplissent plusieurs fonctions: espaces de méditation pour les populations autochtones, lieux de réunions des notables où se prennent des grandes décisions qui concernent la Communauté, lieux de cultes et d’initiation, cimetières des ancêtres, lieux de recueillement, ils représentent, pour les communautés autochtones, des lieux permettant de maintenir la solidarité intra et intergénérationnelle, dimension importante du développement durable.
Abondant dans le même sens,le chargé de la durabilité environnementale au sein du Nepad, Mamadou Diakhaté, dira que les rencontres de l’AFR100 (Initiative pour la restauration des paysages forestiers africains) ont pour principal objectif de pousser les pays membres à mener des efforts au plan national, afin de pouvoir restaurer 100 millions d’hectares de paysages déboisés et dégradés en Afrique d’ici à 2030. Aussi, pense-t-il, avec les échanges et les partages d’expériences durant la rencontre de Kigali, les participants sont assez motivés pour porter le plaidoyer de la restauration des forêts dans leurs pays respectifs.
Le secrétaireexécutifdu Comité permanent Inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS),Mamadou Diakhatè, rassure que son organisme est la branche technique de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Par conséquent, leur devoir est de veiller à la restauration des terres. Il soutient par ailleurs que le CILSS surveille la sécurité alimentaire de 17 pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, dirige un grand centre de données satellitaires et a défini un protocole que les pays suivent pour recueillir des données sur leur sécurité alimentaire. D’après, M. Diakhaté, au début, au milieu et à la fin de chaque campagne agricole, les pays membres et les partenaires du CILSS se réunissent lors d’ateliers régionaux et utilisent les données pour faire le point sur l’agriculture et la sécurité alimentaire. Les ‘’bilans céréaliers’’ établis pour chaque pays, grâce à cette analyse, sont reconnus pour leur exactitude dans la prévision et dans l’explication des résultats de chaque campagne agricole. ‘’L’objectif du CILSS a toujours été de mobiliser les pays sahéliens et la communauté internationale pour travailler à la résistance à la sécheresse dans la région, tout en préservant l’autonomie nationale de ses membres et en atténuant la dépendance à l’égard de l’aide extérieure’’, mentionne le Secrétaire exécutif.