JOURNÉE DE L’AFRIQUE: vers des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique.

La commémoration de la journée de l’Afrique nous permet, en tant qu’Africains, de célébrer la fondation de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) le 25 mai 1963. En effet, cette date marque un tournant dans l’histoire de notre continent, à laquelle nos dirigeants fondateurs ont monde que les Africains étaient prêts à travailler en solidarité les uns avec les autres. C’est la clé de notre avenir.

Kwame Nkrumah, l’un des dirigeants les plus en vue de la fondation de l’OUA, aurait déclaré: « Les forces qui nous unissent sont intrinsèques et plus grandes que les influences superposées qui nous séparent ». C’est toujours le cas dans le cadre de l’Union africaine, où l’accent est mis non seulement sur les défis politiques, mais aussi sur le développement et l’économie, ainsi que sur la création d’opportunités actuelles et futures pour la jeune population africaine.

Cette année, l’UA a décidé de renforcer son action en faveur des réfugiés et des personnes déplacées afin de leur proposer des solutions durables, axées sur l’autonomie et la résilience. Le thème de l’UA pour 2019 est «Réfugiés, rapatriés et personnes déplacées dans leur propre pays: vers des solutions durables au déplacement forcé en Afrique».

Les chiffres montrent que l’Afrique subsaharienne abrite près de la moitié des 11,8 millions de nouvelles personnes déplacées dans le monde entier uniquement par le conflit en 2017, selon le Centre international de surveillance des déplacements de populations (IDMC). Le pays le plus touché est la République démocratique du Congo, avec 2,2 millions de nouveaux déplacements en 2017, sur un total de 4,5 millions de personnes déplacées. Viennent ensuite le Sud-Soudan, l’Éthiopie et la République centrafricaine.

Du bassin du lac Tchad à la Somalie, les conflits sont le plus souvent une cause première, de même que la sécheresse et les catastrophes naturelles. On oublie trop souvent que ces phénomènes naturels représentent une part substantielle (2,6 millions en 2017) de l’afflux de nouveaux déplacés sur le continent.

Passer à la langue suivante : anglais

La question complexe préoccupe au premier chef les pays qui ont signé la Convention de Kampala sur la protection des personnes déplacées dans leur propre pays en 2009, il y a dix ans. L’Afrique s’est engagée à apporter des réponses puisque les personnes déplacées relèvent en principe de la responsabilité des autorités de leur pays. Dans la pratique, le HCR s’inquiète également de leur sauvetage, mais rencontre des difficultés de financement.

Les solutions à long terme peuvent être résumées en quelques mots: prévention des conflits, réduction de la pauvreté et anticipation des catastrophes naturelles, toujours plus faciles à dire qu’à faire dans de vastes plans d’action concrets. Néanmoins, les bonnes pratiques ont été discutées à New York, par exemple ce qui a été fait au Niger, premier pays africain à adopter une loi nationale sur la protection et l’assistance des personnes déplacées en 2018.

C’est une bonne chose que la célébration de la Journée de l’Afrique nous permette de continuer à réfléchir à la meilleure façon pour l’Afrique et ses partenaires d’assumer leurs responsabilités. En tant qu’Agence de développement de l’Union africaine – NEPAD, nous souhaitons donc adresser les meilleurs voeux à tous les Africains du monde entier. Ensemble, nous gagnerons ce combat et réaliserons «L’Afrique que nous voulons».

Dr Ibrahim Assane Mayaki

PDG, Agence de développement de l’Union africaine – NEPAD

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Previous post FORUM INTERNATIONAL DES FEMMES: Camille SYLLA magnifie les femmes qui font avancer la France
Next post REMISE DE MATÉRIELS SANITAIRES A KEUR MADIABEL : Amath Diatta dans son élan de restaurer les structures sanitaires de sa commune, vient d’équiper, une semaine après le poste de santé 1 de Keur Madiabel, le dispensaire de Mame Serigne Mbaye Niass au grand bonheur du guide religieux de la localité.