Huit milliards d’humains sur Terre : à la COP27, les jeunes s’interrogent sur le fait d’avoir des enfants

L’urgence climatique fait réfléchir : faut-il continuer à mettre au monde des enfants quand l’avenir de notre planète est incertain ? Une question que se posent certains jeunes militants pour l’environnement rencontrés à la COP27, conférence mondiale pour le climat.

Le fait de ne pas avoir d’enfant peut être motivé par de très nombreuses raisons, souvent très personnelles. Parfois, certaines et certains se revendiquant du mouvement « no kids » ou « childfree » mettent notamment en avant le fait que ne pas mettre au monde d’enfant est un service à rendre à la planète. Tandis que la populationmondiale atteindra bientôt les huit milliards de personnes, la question se pose : comment assurer la subsistance et le bien-être d’autant de monde sur Terre, comment préserver les ressources ? À la COP27, le sommet mondial annuel sur le climat qui se tient actuellement en Égypte, la jeunesse présente sur place s’interroge sur le fait d’avoir elle-même des enfants plus tard.

Sur le pavillon officiel de la COP réservé aux jeunes et aux enfants, Jessica, 18 ans, peint sur une fresque géante. Comme beaucoup, cette jeune militante irlandaise de « Fridays for Future » se pose des questions existentielles. « Je veux vraiment devenir maman. Mais avec la crise climatique imminente, je ne veux pas faire naître des enfants dans un monde où ils devront, comme moi, se battre pour le préserver », explique-t-elle.

« Plus il y a de gens sur Terre, plus on a besoin d’énergie »

Invités à la COP par l’Unicef pour porter la voix de la jeunesse africaine, Guillaume et Ketia originaire de République démocratique du Congo ne sont pas d’accord entre eux. « Je suis convaincu que l’explosion démographique contribue au changement climatique, car plus il y a de gens sur Terre, plus on a besoin d’énergie », avance Guillaume. « Je ne suis pas d’accord du tout », rétorque Ketia, qui précise sa pensée : « On a un énorme pourcentage de terres arables, on a une possibilité de nourrir toutes ces personnes. Simplement, c’est un manque de développement qui nous conduit à cette situation. »

Ivar, Norvégien de 22 ans qui représente l’association les jeunes Verts mondiaux à la COP, Global Young Greens, se pose aussi des questions sur le fait d’avoir des enfants plus tard, mais parce qu’il s’inquiète pour leur bien-être, pas parce qu’on est trop nombreux. « Je ne pense pas que ce soit un problème qu’on soit trop. Il y a parfois des tons racistes qui parlent de la surpopulation. Mais ce sont nous, les Européens et Américains qui devons changer notre mode de vie ! »

En effet, l’empreinte carbone moyenne d’un habitant du continent africain est de moins d’une tonne de CO2 par an contre dix pour un Français et plus de 20 pour un Américain.

radiofrance.fr

Previous post COP 27 : Les véritables raisons de la déception africaine
Next post Sadio Mané forfait pour la Coupe du monde