HOPITAL ARISTIDE LE DANTEC: LES PATIENTS DANS LE DÉSARROI, LE PERSONNEL DÉSEMPARÉ

Ce qui se passe à l’hôpital Le Dantec est triste. Des malades, mal au point, sont désemparés. On les invite à quitter les lieux et ils ne savent pas où aller pour poursuivre leurs soins. Quant au personnel, il ne sait pas où est-ce qu’il va être redéployé. Un communiqué du ministère sur le redéploiement vient de tomber. Mais tout porte à croire que la question reste entière. Voilà le décor d’un des plus anciens hôpitaux de la capitale sénégalaise.

La fermeture de l’hôpital Aristide Le Dantec ne reste pas sans conséquences. Le sort des malades, surtout souffrant de maladies chroniques, demeure encore non élucidé. Au service de dialyse, aucune notification n’a encore été faite. Pour leur part, les malades sont dans la consternation à la suite de l’annonce de la fermeture. Comme en témoigne ce malade sous l’anonymat qui confie : « Je suis un malade du cancer et je suis mes traitements à l’hôpital Le Dantec depuis bientôt 2 ans. Ce matin, au réveil, je tombe sur une information disant qu’on va fermer Le Dantec pour des rénovations. J’ai décidé d’appeler le service Juliot Curie pour avoir des informations parce que j’ai rendez-vous le 24 août et aussi je dois prendre des médicaments du nom de xelda chaque jour, et la dame au téléphone me dit carrément : ‘’Désolée monsieur mais on ne peut pas te donner d’informations parce que même nous on ne sait rien, on est dans le désarroi total’’ avec un ton de désespoir et d’inquiétude ». Désemparé par cette situation, le malade se demande : « Dans quel pays sommes-nous ? Que vont devenir nos dossiers ? Où allons-nous faire nos séances de chimio ? ». Avant de s’empresser de fustiger : « Il n’y a aucun communiqué sur ces informations et pourtant il y a les médias et les réseaux sociaux pour faciliter ces genres d’information »

« 100 enfants suivis au service de cancérologie de Dantec »

Sur cette même lancée, Sandé Touré, accompagnante d’une diabétique qui se trouve être sa mère, raconte son émoi. « Je viens de la Gambie, j’ai amené ma mère à qui on a amputé une jambe. Parce qu’on nous dit que la jambe a une infection. Elle est sous oxygène parce que sa respiration n’est pas normale. Maintenant, on vient de nous dire que nous devons quitter l’hôpital, ils veulent que nous partions dans un autre hôpital pour poursuivre les soins alors qu’on a déjà payé les frais de la prise en charge ».

Meurtrie par cette situation, Madame Touré de tonner : « Ils ne savent pas à quel point elle a mal ». Ne pouvant plus supporter cette situation, elle verse de chaudes larmes. Avant de continuer son récit. « Tout le service a été évacué. On nous demande de sortir, on ne sait même pas dans quel hôpital on va aller », a-t-elle conclu. Les bonnes volontés qui soutiennent les malades du cancer ne sont pas également en reste. Jointes par nos sources, elles expriment leurs craintes. L’une d’elles, indique sous l’anonymat que « les enfants souffrant de cancer vont être transférés à Dalal Diam. Il y a plusieurs équations à plusieurs inconnus. Si les conditions ne sont pas réunies, il faudra négocier avec l’hôpital qui les reçoit sinon ce sera l’hécatombe ».

Il y a 200 à 230 enfants qui viennent chaque année, donc c’est minimum 100 enfants qui y étaient suivis. Il y a beaucoup d’enfants qui sont en rémission. Et si par exemple il n’y a pas assez de lits à Dalal Diam et que les prix ne sont pas les mêmes qu’à Dantec cela veut dire que ce sont des enfants qui seront sacrifiés et cela beaucoup plus que d’habitude. « C’est à la dernière minute que le personnel va être informé et il risque d’avoir des couacs. Il n’y a pas assez de places à Dalal Diam », a-t-elle averti.

Emediasn

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