Hausse du prix des médicaments : Les pharmaciens dénoncent une violation de la loi

La hausse notée sur certain médicaments est une violation de la loi. Les pharmaciens privés dénoncent la décision et n’excluent pas un plan d’action pour aller à l’encontre.

Au cours de cette semaine, une augmentationallant de 50% à 100% voire 200%, du prix de certains médicaments est constaté. A ce jour, plus de 100 produits sont concernés, et la liste continue de s’allonger. Le plus grave est que cette augmentation s’est faite en violation de l’arrêté interministériel numero 188 du 15 janvier 2003. Informer la population  cette situation, nouvelle,  aura certainement des conséquences graves sur la santé et le pouvoir d’achat des populations. Du moins selon le syndicat des pharmaciens privés du Sénégal qui a tenu à dénoncer la question face à la presse hier. »Face à cette situation dangereuse sans précédent, le syndicat tient à préciser son désaccord total face à toute tentative d’augmentation illégale des prix des médicaments  et décide, avec tous les pharmaciens d’officines, de surseoir à la vente des produits concernés, jusqu’au rétablissement de leur prix fixé par la loi » a précisé le docteur Hassane Diop. Et de rappeler à l’Etat soucieux et garant de la santé publique, que beaucoup de ces médicaments font partie du protocole de traitement du Covid-19 et de pas mal d’autres maladies dont souffre notre population. « Cette hausse vertigineuse des prix, nous le rappelons, ne fera que rendre difficile l’accès aux médicaments pour la population, chose contradictoire aux objectifs de la couverture maladie universelle (Cmu) initiée par le Chef de l’Etat.  Les pharmaciens du Sénégal réaffirment leur opposition à cette hausse et tiennent à rassurer la population de leur engagement à user de tous les moyens légaux pour s’opposer à cette mesure.  

S’agissant de la provenance de la hausse des médicaments, le syndicat affirme: « A ce jour nous pensons que la décision vient de l’administration douanière. Nous n’avons pas encore suffisamment d’informations pour nous prononcer parce que nous avons eu à échanger avec la direction de la pharmacie, les grossistes qui sont chargés de la distribution  de ces produits, mais nous pensons que la décision vient de l’administration douanière et que les grossistes ont répercuté à tout ce qui est lié au reclassement  des médicaments.  Les hausses datent de plus d’une semaine ».  Il précise que c’est un problème de reclassement de médicament en complément alimentaire.  » Nous pensons à la population  et c’est ce qui justifie notre action en phase avec la loi. Un arrêté nous dit tel médicament coûte tant.  Si demain la même autorité qui a décidé de cela ne nous dit pas de changer, nous n’avons pas le droit de le vendre à un autre prix et nous serons obligés d’être en phase avec la réglementation. C’est ce qui explique le gel. En d’autres termes, le ministre de la santé à travers les arrêtés qu’il prend fixe le prix de chaque médicament. C’est de manière unilatéral que la décision a été prise » précise le syndicat.  Qui va  discuter avec les autorités et si cela ne donne rien, va se réunir en interne pour un plan d’actions. »Nous sommes là pour refuser et nous ne sommes pas d’accords parce que notre mission ce n’est pas de vendre des médicaments mais de jouer un rôle dans le système sanitaire qui est de rendre disponible le médicament à un prix accessible parce que le pharmacien pourrait rester derrière son comptoir et dire que cette hausse m’arrange parce que je gagne mieux mais ce n’est pas notre objectif.  Notre souci est de dire que le sénégalais lambda ne peut pas subir cela »  conclut le docteur Diop. 

Lemandat

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