Guinée: le procès du massacre de 2009 suspendu par le boycott des avocats

Le procès historique du massacre du 28 septembre 2009 en Guinée est suspendu depuis lundi, les avocats boycottant les audiences pour obtenir d’être payés au bout de huit mois, a constaté un correspondant de l’AFP.
 
Constatant le boycott, la cour a renvoyé le procès à la semaine prochaine, a rapporté ce correspondant qui devait lui-même témoigner.
 
Un collectif d’avocats, comprenant ceux de l’ex-dictateur Moussa Dadis Camara et d’une dizaine d’anciens officiels militaires et gouvernementaux, avait donné aux autorités jusqu’à lundi pour satisfaire leurs demandes: aide financière à leurs clients pour leur défense, création d’un fonds pour payer les honoraires des avocats et amélioration de leurs conditions de travail dans la salle d’audience.
Les accusés, détenus depuis le début du procès le 28 septembre 2022, « sont sans revenus et incapables de faire face à leurs obligations vis-à-vis des avocats », disaient les avocats le 17 mai dans un lettre fixant l’ultimatum au ministère de la Justice.
Le procès historique du massacre du 28 septembre 2009 en Guinée est suspendu depuis lundi, les avocats boycottant les audiences pour obtenir d’être payés au bout de huit mois, a constaté un correspondant de l’AFP.
 
Constatant le boycott, la cour a renvoyé le procès à la semaine prochaine, a rapporté ce correspondant qui devait lui-même témoigner.
 
Un collectif d’avocats, comprenant ceux de l’ex-dictateur Moussa Dadis Camara et d’une dizaine d’anciens officiels militaires et gouvernementaux, avait donné aux autorités jusqu’à lundi pour satisfaire leurs demandes: aide financière à leurs clients pour leur défense, création d’un fonds pour payer les honoraires des avocats et amélioration de leurs conditions de travail dans la salle d’audience.
Les accusés, détenus depuis le début du procès le 28 septembre 2022, « sont sans revenus et incapables de faire face à leurs obligations vis-à-vis des avocats », disaient les avocats le 17 mai dans un lettre fixant l’ultimatum au ministère de la Justice.
Au moins 156 personnes ont été tuées et des centaines blessées et au moins 109 femmes ont été violées, selon le rapport d’une commission d’enquête internationale mandatée par l’ONU. Les chiffres réels sont probablement plus élevés.
Les victimes réclamaient de longue date ce procès historique, le premier du genre dans un pays dirigé pendant des décennies par des régimes autoritaires.
Alseny Sall, porte-parole de l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen, a qualifié la suspension du procès de « très préoccupante ».
 
« Ce serait très dommage que ce procès qui a suscité tant d’espoir au-delà des victimes et de la Guinée s’arrête maintenant pour des raisons de financement », a-t-il dit.  

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Previous post Amical : le Brésil avec 23 joueurs dont 14 mondialistes pour affronter le Sénégal
Next post Députés de Yewwi et leaders de F24 gazés et empêché de rendre visite à Sonko