Un ancien haut responsable sécuritaire du Ghana est officiellement poursuivi par la justice depuis mercredi pour « vol, blanchiment d’argent et détournement de fonds » destinés à renforcer la cybersécurité nationale, a appris l’AFP de source judiciaire.
Kwabena Adu-Boahene, ex-directeur du National Signals Bureau (NSB), qui surveille les signaux de communication principalement liés à la sécurité au Ghana, est accusé dans le cadre d’un contrat de sept millions de dollars signé en janvier 2020 avec une société israélienne.
Il avait été arrêté en mars avec son épouse, Angela Adjei-Boateng, elle aussi poursuivie.
M. Adu-Boahene, son épouse ainsi qu’une dénommée Mildred Donkor sont accusés « d’avoir agi ensemble pour voler » et « blanchir la somme de 49,1 millions de cedis » (sept millions de dollars), explique le document signé le 30 avril par le procureur général, Dominic Akurintiga Ayine.
« Les enquêtes confirment que le montant total de l’argent » – quarante-neuf millions cent mille cedis ghanéens, soit sept millions de dollars – correspondent selon M. Adu-Boahene « au prix d’achat du système de défense cybernétique ». Or « aucun système de cybersécurité correspondant à la description figurant dans le contrat du 30 janvier 2020 n’a été reçu », assure le document.
Selon le procureur, les montants détournés « ont été utilisés pour acheter et construire divers biens immobiliers situés à Accra, Kumasi et Londres, ainsi que pour acheter une flotte de voitures de luxe ».
Le nouveau président ghanéen, John Mahama, qui a pris ses fonctions en janvier, a déclaré une tolérance zéro envers la corruption.
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