GESTION DE LA MALADIE A CORONAVIRUS : La parade, selon le Haut conseil national de sécurité sanitaire

La secrétaire permanente du Haut conseil national de sécurité sanitaire mondiale, Dr Adjaratou Diokhou Ndiaye, a plaidé jeudi pour un décloisonnement des santés humaine, environnementale, animale, plus la sécurité ; convaincue qu’elle est qu’«il n’y a pas de frontière entre l’être humain et le monde animal».

Dr Ndiaye prenait part à une session d’orientation sur le coronavirus à l’attention des journalistes pour stopper les rumeurs sur cette maladie ; laquelle se transmet d’un animal à l’homme et entre les hommes.

«Aujourd’hui, la santé n’est plus une affaire seulement médicale. Nous parlons d’une santé globale qui veut dire : santé humaine, santé environnementale, santé animale et même sécurité publique etsécurité civile, sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cela fait beaucoup de mots, mais c’est l’ensemble des déterminants du secteur de la santé», a expliqué DrAdjaratou Diokhou Ndiaye.

La secrétaire permanente du Haut conseil national de sécurité sanitaire mondiale de poursuivre : «La santé n’est pas seulement une absence de maladie, c’est un état de bien-être. Quand on parle de bien-être, cela veut dire l’être humain avec son écosystème. Il n’y a pas de frontière entre nous et le monde animal. Ebola l’a montré. L’origine d’Ebola et même de ce coronavirus est d’origine animale».

«Si aujourd’hui, avertit-elle, nous ne gérons pas cette santé animale, l’impact se retrouve au niveau de la santé humaine. Ceci est valable pour l’environnement. Si nous n’avons pas un environnement sain, il est impossible d’avoir une santé humaine. Si nous n’avons pas de sécurité alimentaire et nutritionnelle, impossible d’avoir un état de bien-être».

Elle souligne que la santé est devenue un problème sécuritaire, basé sur une approche «One Health» (Une seule santé). Il s’agit de décloisonner toutes ces santés ; santé humaine, environnementale, animale, plus la sécurité, a-t-elle insisté ; ajoutant que le Sénégal l’a «très bien» compris pour englober toutes ces approches dans une seule santé qu’on appelle «One Health».

Le Haut conseil national de sécurité sanitaire mondiale basé sur une approche «One Health» est installé au niveau du Secrétariat général du gouvernement pour permettre aux hauts leaderships de pouvoir  travailler de façon multisectorielle.«Cette approche multisectorielle ne sera réussie que si, de façon sectorielle, chacun fait ce qu’il sait le mieux faire pour concourir à un seul objectif, le ‘’One Health’’», a-t-elle persisté devant des représentants de l’Oms et de l’Usaid, entre autres partenaires techniques et financiers (Ptf) du Sénégal. 

Raymond Apéraw DIATTA

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