Gel de l’USAID : en Éthiopie, hausse du nombre de cas de VIH au Tigré

Près de trois ans après l’arrêt de la guerre dans le Tigré, le système de santé peine à se stabiliser, ce qui conduit notamment à une hausse des cas de VIH dans la région.

Une montée en flèche causée par la guerre, mais aussi par la baisse de l’aide apportée par les États-Unis via l’USAID.

« Le risque de transmission de la mère à l’enfant, auparavant réduit à zéro, a radicalement évolué. Nous voyons maintenant des enfants de moins de deux ans naître séropositifs, une conséquence directe de l’interruption de l’accès aux médicaments de première nécessité durant la période de conflit », constate  Akberet Mengesha, responsable de département à l’hôpital Ayder. 

Autrefois considérée comme un modèle en termes de lutte contre le VIH, la région du Tigré a vu le nombre de personnes atteintes augmenter de manière significative. De nombreuses années d’efforts de sensibilisation avaient permis de ramener le taux de prévalence du VIH dans la région à 1,4 %, l’un des plus bas d’Éthiopie. « Malheureusement, ce taux est passé à 3 %. Les cas de tuberculose ont aussi considérablement augmenté, et tout cela se produit alors que le système de santé est sérieusement endommagé », regrette le Dr. Amanuel Haile, directeur général du bureau régional de la santé du Tigré.*

En 2020, un conflit opposant le gouvernement éthiopien et les combattants du Tigré a éclaté dans la région. Après deux ans de violents combats, celle-ci a eu de nombreuses répercussions, notamment sur le système de santé. 

De nombreux hôpitaux ont été pillés et détruits. Actuellement, seuls 17 % des centres de santé de la région sont en état de fonctionner.

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