FRANCE/ Stocamine: les déchets industriels seront stockés sur le site

Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique a annoncé que les 42.000 tonnes de déchets industriels toxiques ne seront pas retirés.

Le gouvernement a tranché. Les déchets industriels dangereux encore enterrés dans le site de Stocamine, ancienne mine de potasse de Wittelsheim (Haut-Rhin), vont être confinés définitivement, a annoncé ce lundi 18 janvier la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, alors que des élus locaux réclamaient qu’un maximum de déchets soient sortis avant la fermeture de la mine.

“La ministre de la Transition écologique décide de lancer la réalisation du confinement du site sans déstockage complémentaire”, est-il indiqué dans un communiqué du ministère.

Le sort de cette mine, située sous l’importante nappe phréatique d’Alsace et qui renferme encore 42.000 tonnes de déchets dangereux, est sujet à polémique depuis des années.

En complément, Barbara Pompili a choisi d’allouer une enveloppe de 50 millions d’euros “pour permettre un plan de protection de la nappe d’Alsace sur les cinq prochaines années”.

Cette somme d’argent doit permettre, sous le pilotage de l’Ademe, de dépolluer “plusieurs anciens sites industriels situés au-dessus de la nappe d’Alsace” et non en-dessous comme Stocamine.

À 550 mètres de profondeur, alors que les plafonds de certaines galeries de la mine s’effondrent, sont encore stockées quelque 42.000 tonnes de déchets industriels dangereux divers mais non radioactifs.

2000 tonnes de déchets ont été extraits 

Lorsqu’il a été décidé à la fin des années 1990 de reconvertir la mine de potasse en décharge industrielle souterraine, il était prévu qu’y soient entassées 320.000 tonnes de déchets pour une durée maximale de trente ans. Ce stockage souterrain devait être “réversible”, précisait l’arrêté d’autorisation, un mot sujet à de multiples interprétations depuis.

Au final, Stocamine a enfoui ses premiers déchets en 1999 et l’apport en déchets a été arrêté après l’incendie en septembre 2002 d’un des lieux de stockage, le “bloc 15”. 44.000 tonnes de déchets avaient alors été déjà enterrés.

Depuis, au gré des différentes décisions des gouvernements successifs, environ 2000 tonnes de déchets contenant du mercure, donc particulièrement dangereux pour les sols, ont été extraits. La ministre de la Transition écologique, qui a visité la mine en début de mois, a considéré qu’en extraire davantage “présenterait des risques significatifs pour les travailleurs” sans que “les avantages potentiels” ne soient démontrés.

APF

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