Fête de Korité : Les tailleurs en action.

Les tailleurs des centres commerciaux du marché zinc de Pikine ont déjà commencé à perfectionner des habits pour la fête. Certains, parmi eux, ont arrêté de prendre des habits, même si d’autres continuent de prendre.

Le brut des machines s’échappe du centre commercial. Les clients qui font des va-et-vient. Des étagères remplies d’habits de toutes couleurs inondent les ateliers de couture du marché zinc. Depuis 5 jours, la clientèle davantage chez les tailleurs qui ont enregistré un nombre important de personnes qui veulent se faire coudre leurs habits pour la fête de korité qui arrive dans une semaine.

Gora Yade, un jeune de trente cinq ans environ, fait partie de ces tailleurs qui refusent de potentiels clients. Tellement la commande est devient de plus en plus importante. Il affirme qu’il a déjà clôturé. C’est-à-dire qu’il ne prend plus d’habits. « J’ai commencé à prendre des habits depuis  le dixième jour du ramadan. Actuellement, j’ai pris la quantité que je peux coudre pour la fête », dit cet artisan qui cumule 12 ans d’expérience dans le métier. Cet adjoint au délégué des tailleurs du nouveau centre commercial  du marché zinc de Pikine (banlieue de Dakar), trouvé dans son atelier, travaille dur tout en supervisant ses deux apprentis. Son souci, c’est d’honorer ses engagements vis-à-vis de ses clients. Il entend rester professionnel et ne pas être égoïste. Selon lui, dans la vie, il faut toujours engager ce qu’on peut faire. »L’argent ne doit pas me pousser à prendre des habits d’autrui tout en sachant que, au final, je ne pourrai pas faire le travail. Si tout se passe bien, tous les habits que j’ai, ici, dans mon atelier, seront cousus et livrés à leurs propriétaires avant le jour-j. D’ailleurs, actuellement, j’ai commencé déjà à faire des nuits blanches », soutient-il.

Chez Gora Yade, l’argent ne fait pas tout. Il tient beaucoup aux relations humaines. Ainsi donc, il affirme avoir réserve des places à ses fidèles clients qui ne se sont pas encore manifestés. Il estime que ces derniers, quoi qu’il en soit, viendront. Car depuis des années, c’est lui qui coud leurs habits. Donc, il juge nécessaire de les attendre.

El Hadji Thiam ne partage pas la méthode des autres

Après M. Yade, cap chez El hadji Thiam, toujours au nouveau centre commercial du marché zinc. Ce jeune tailleur d’une trentaine d’années est trouvé en train de discuter avec un jeune couple dans sa salle d’attente. Ils possèdent également plusieurs commandes mais ne partage pas la méthode de travail de ses collègues qui passent des nuits blanches pour ne dormir que jusqu’à 14 heures. Et ensuite revenir au boulot. « La quantité que je peux coudre pendant la journée, je ne peux pas le faire dans la nuit. Je préfère travailler jusqu’à 23 heures ou 00 heures et rentrer dormir jusqu’au lendemain à 10 heures », explique M. Thiam.

Un peu plus loin, nous retrouvons Mabou Cissokho à l’ancien centre commercial Khadija du marché zinc de Pikine. Contrairement chez autres tailleurs, ce n’est pas le rush chez ce quarantenaire. Il estime que la clientèle n’est pas encore abondante à l’ancien centre commercial. « Je continue toujours de prendre des habits car je n’ai toujours pas atteint le nombre que j’ai d’habitude de prendre chaque année », dit-il. Cissokho pourrait cependant compter sur ces personnes qui attendent jusqu’aux derniers jours pour apporter leurs habits chez le couturier. Mais il avertit : « Beaucoup de gens, les femmes, en général, attendent la tendance mode de Korité pour acheter des habits et les emmener chez les tailleurs. Conséquence : soit leurs habits ne seront pas cousus, soit ils n’auront pas les modèles qu’ils désirent ». La fête de Korité s’annonce bien pour les tailleurs car ils se frottent bien les mains en ce moment.

2 SAINT-LOUIS : Les journalistes dénoncent des tentatives de musellement de la presse

Par  APS

Les journalistes et techniciens des médias de la région de Saint-Louis ont observé ce lundi un sit-in à la place Abdoulaye Wade pour dénoncer des ‘’tentatives d’intimidation et de musellement dont a été victime la presse récemment’’.

Il s’agit notamment de la Télévision Futur Médias, de la Sen TV et de Walfadjri, souligne, dans un mémorandum remis au préfet, le collectif des journalistes de Saint-Louis, notant que ‘’ces tentatives d’intimidation et de musellement des médias ne sauraient prospérer au 21ème siècle’’.

‘’Des sociétés de presse (…) ont été attaquées par des manifestants, [et] ont fait l’objet d’intimidations lors des événements de mars de la part de l’organe de régulation de l’audio-visuel qui a suspendu leur signal pendant plusieurs heures’’, déplorent ces professionnels des médias. 

Ils ont organisé cette manifestation à l’appel de la Coordination des associations de la presse (CAP), pour commémorer la journée internationale de la liberté de la presse.

Dans le mémorandum, ils interpellent l’autorité administrative sur la nécessité de traiter cette corporation ‘’avec plus de respect et de considération dans l’exercice de sa fonction’’.

Sur les doléances soulevées, les hommes de médias souhaitent ‘’la création d’un organe de régulation plus indépendant à la place du CNRA, l’adoption de la loi d’accès universel à l’information, l’application de la convention collective des journalistes, etc.’’.

Ils interpellent aussi l’Etat et les patrons de presse sur la situation des correspondants régionaux qui, ‘’mal traités, sont exposés à des maux comme la corruption et à toute sorte de comportements dégradants pour la profession de journaliste’’.

« Ces techniciens de l’information méritent plus de respect et de considération de la part de leurs employeurs qui, à la limite, les exploitent’’, lit-on dans ce mémorandum qui prend en charge également les besoins de formation de certains professionnels des médias qui veulent ainsi ‘’mieux maîtriser les ficelles du métier’’.

LeMandat

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