La condition de la femme occupe une place importante. parmi les facteurs d’incompréhension dont souffre l’islam. En effet, la question de la femme est une source inépuisable de quiproquos, de polémiques et d’incompréhension.

Aux yeux de certains, l’islam serait la religion qui opprime les femmes ; la femme musulmane vivrait en marge de la société, dans une situation d’infériorité, dominée par l’homme et empêchée d’évoluer.

Pourtant selon la prédicatrice Sokhna Aicha Gueye qui a aminé ce samedi la conférence religieuse  du Réseau des féministes du Sénégal (RFS) sur le thème « Les droits des femmes en Islam », « Il suffit de lire le Coran pour être convaincu que le Livre saint de l’islam a représenté un progrès pour la condition féminine. Contrairement aux nombreuses idées toutes faites par certains hommes religieux, il faut noter que l’islam a donné à la femme un statut qui la respecte et l’honore, tant sur le plan spirituel que sur le plan social. Sur le plan spirituel, il a affirmé l’égalité entre les hommes et les femmes. Sur le plan de la vie en communauté, il a reconnu aux femmes des droits et une protection dûment codifiés, mettant fin à un état d’infériorité. L’Islam a permis le passage de la famille patriarcale, dans laquelle la femme n’avait aucun droit, à la famille conjugale, dans laquelle elle est une moitié du couple ».

Allant plus loin dans ces propos la prédicatrice dira que : Le prophète a dit : « les femmes sont les sœurs des hommes »  La femme dans l’islam est la sœur de l’homme ; ils ont été crées d’une même origine pour qu’ils trouvent le bonheur ensemble et se réjouissent l’un de l’autre dans cette vie, dans un environnement de bien, de piété et de bonheur.

De l’héritage, en passant par l’autonomisation financière des droits et des droits en tant femme mariée tous ces questionnements ont été pris en compte durant la conférence et  cela donne à penser et incite à remettre en cause les préjugés injustes sur cette question sensible, qui mérite toute notre attention.

Pour la sociologue spécialisée en genre, Selly Ba, par ailleurs,  présidente du comité scientifique du RFS, l’objectif principal de cette conférence religieuse est  de réfuter, et même condamner les dérives extrémistes de ceux qui donnent une caricature inexacte de l’islam, dans le seul but de minimiser le rôle des femmes dans la société musulmane.

D’ailleurs, Selly Ba invite les femmes à s’intéresser d’avantage et à creuser sur le fondement de leurs religions (christianisme, islamique, juif entre autres) pour pouvoir ainsi revendiquer et défendre leurs droits

Paule Kadja TRAORE