Désinformation sur la pandémie : UNESCO outille des journalistes au fact-checking

La pandémie de Covid-19 est apparue au moment où la technologie et les réseaux sociaux occupent une grande place dans la vie des gens. Même s’ils permettent aux usagers de s’informer pour se protéger contre le Covid-19, ils demeurent une « infodemie » selon l’OMS. L’UNESCO va plus loin en parlant de « désinfomie ». 
Des aspects qui ont finalement permis de jeter le doute, de fragiliser et de compromettre les mesures de lutte qui sont préconisées scientifiquement. C’est dans ce sens que l’UNESCO a organisé avec le financement de l’Union européenne et l’appui de Famedev, un séminaire sous-régional à l’intention de 30 journalistes de plusieurs pays d’Afrique de l’ouest sur le fact-checking contre la désinformation. Pour eux la presse joue un rôle fondamental dans l’information du public durant la crise sanitaire.

« Nous avons tous constaté qu’avec la pandémie de la Covid-19 beaucoup de rumeurs circulent, il y a beaucoup d’informations éparses  et dont les récepteurs n’ont pas la possibilité de vérifier si l’information est vraie ou fausse. C’est par rapport à cela que le bureau régional de l’Unesco basé à Dakar a eu l’initiative de créer un réseau afin de mettre à la disposition des journalistes des ressources leur permettant de vérifier la crédibilité et la fiabilité des informations », a indiqué Médoune Seck, Directeur des programmes de Famedev.
Il assure qu’avec la prolifération des médias sociaux, « beaucoup d’organes qui diffusent des informations n’utilisent pas des journalistes professionnels qui peuvent vérifier les informations ou les rumeurs avant de faire la diffusion alors que les récepteurs donnent beaucoup de crédibilité à beaucoup d’informations qui malheureusement sont des outils à but décisionnel et peuvent emmener des personnes à prendre des décisions qui soient contradictoires avec la véritable information ».

La formation concerne une trentaine de journalistes mais le bureau régional de l’Unesco a déjà formé plus de 250 hommes des médias.
La déclaration universelle des droits de l’homme consacre le droit à l’information comme faisant partie des droits importants pour l’être humain. Ainsi pour Michel Kembo, conseiller régional pour la communication et l’information au bureau régional de l’Unesco, « ce droit, lorsqu’il est garanti, permet à chaque individu « à pouvoir prendre des décisions éclairées sur tous les aspects de la vie. Si vous avez accès à la bonne information pour l’investissement, vous saurez comment investir. Si vous avez accès à la bonne information sur votre santé, vous saurez comment agir pour préserver votre santé ».
Il devient nécessaire pour les professionnels de l’information d’être outillés pour pouvoir barrer la voie à ces désinformations. « Si nous ne pouvons pas barrer la voie, s’assurer au moins que l’information qui est véhiculée par les médias traditionnels soit une information la plus crédible, la plus fiable possible, ça c’est le premier objectif, insiste M. Kembo.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Previous post 37 villages de Dagana réclament leurs terres à Franc Timis
Next post Paiement des rappels : 166 milliards de FCfa versés aux enseignants en trois ans