Le débat sur la criminalisation de l’homosexualité au Sénégal a pris un nouvel élan avec les revendications du collectif « Rappel à l’ordre », qui manifestait vendredi pour exiger une loi plus stricte. Lors de son passage dans l’émission « Nay Leer » sur la RTS, le ministre porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Ndiekk Sarré, a clarifié la position des autorités.
« La majorité des Sénégalais rejette l’homosexualité, et nous partageons cette position », a-t-il déclaré, soulignant que le processus législatif est déjà en cours. Selon le ministre, le groupe parlementaire du parti Pastef a entamé des discussions avec le collectif conservateur « And Saam Jikko yi », porteur d’un projet de loi visant à renforcer la criminalisation des pratiques homosexuelles.
« Le collectif a été reçu par les députés de Pastef. Ils ont discuté du projet de loi. Il ne reste plus qu’à rédiger le texte et à le soumettre au vote de l’Assemblée nationale », a-t-il précisé.
Amadou Moustapha Ndiekk Sarré a tenu à réaffirmer l’indépendance du gouvernement face aux pressions extérieures : « Ni le président de la République ni le Premier ministre ne cèdent à aucune influence. Notre culture rejette l’homosexualité, et nous y sommes fermement opposés. »
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