Covid-19 : Le Sénégal tend vers un meilleur encadrement de l’utilisation de la Chloroquine

 A cause d’un usage irrationnel, la chloroquine était devenue inefficace contre le paludisme au point que des experts médicaux et pharmaceutiques avaient décidé de son retrait du protocole de traitement. A présent que cette même chloroquine fait des miracles contre le coronavirus, les autorités sanitaires du pays veulent que son utilisation exceptionnelle soit mieux encadrée.

«Puisque nous avons des autorités de règlementation à savoir la Direction de la Pharmacie et du médicament, le Laboratoire national de contrôle du médicament, la Commission autour du médicament, la Commission de pharmacovigilance, nous avons décidé de nous réunir après avis du Comité national de gestion des épidémies (Cnge) pour parler de cette chloroquine, pour mieux l’encadrer», a indiqué mardi la Directrice générale de la Santé publique, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, par ailleurs, Présidente du Comité national de gestion des épidémies (Cnge).

Elle s’exprimait lors d’une rencontre sur l’utilisation de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine dans la prise en charge des patients atteints de Covid-19 organisée à la Direction de la Pharmacie et des Médicament.

Selon elle, suite aux résultats encourageants de ce traitement spécifique au Sénégal, il va falloir documenter tout cela, faire des publications sur le plan national et international.

«Le traitement à la Chloroquine donne des résultats encourageants, mais cela ne nous empêche pas d’évaluer parce que ce médicament peut entrainer des effets indésirables», a expliqué pour sa part Pr Yérim Mbagnick Diop, Directeur de la DPM. Il a indiqué que le Comité d’experts médicaux et pharmaceutiques doit suivre l’évolution de ce traitement, établir le rapport bénéfice-risque pour décider ou non de la poursuite de ce traitement. «Si ce n’est pas arrêté, c’est qu’il y a pas d’effets très graves qui imposent l’arrêt de la prise en charge par cette chloroquine, mais on doit en être très sûr, savoir à quel moment c’est plus efficace pour donner les bonnes indications aux cliniciens», a-t-il ajouté.

Un médicament est utilisé quant il est efficace à plus de 90%, explique Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye ; précisant que «le risque zéro n’existe pas, et qu’il il y aura des individus sur lesquels on aura quelques effets secondaires qui pourront être traités».

Raymond Apéraw DIATTA

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