Cessation de diffusion des médias non conformes : « Une mesure légale basée sur le Code de la presse », assure Habibou Dia

Les autorités sénégalaises ont lancé une opération de mise en conformité du secteur médiatique, s’appuyant sur les dispositions du Code de la presse, selon Habibou Dia, directeur de la Communication. « J’ai l’impression que certains journalistes qui critiquent ne maîtrisent pas leur Code de la presse », a-t-il déclaré, précisant que la démarche repose sur les recommandations des Assises nationales de la presse de 2022.

Cette initiative vise à suspendre la diffusion des médias ne respectant pas les normes légales et professionnelles. « Toutes les décisions reposent sur le Code de la presse. Ce n’est pas arbitraire, mais l’application d’un texte adopté », a insisté Dia. Le Code stipule que seuls les médias ayant une existence légale, respectant les obligations fiscales, sociales et professionnelles, peuvent être reconnus officiellement et bénéficier d’aides publiques.

Le secteur souffre depuis longtemps de précarité économique, de manquements éthiques et d’un manque de régulation, particulièrement dans la presse en ligne et l’audiovisuel digital. Une plateforme de recensement a été créée pour cartographier le secteur et identifier les structures informelles. Les médias non conformes ont reçu un arrêté de cessation de diffusion, une mesure que Dia distingue d’une fermeture : « Cela suspend les canaux de communication jusqu’à régularisation. »

Cette opération, présentée comme nécessaire, vise à protéger les droits des journalistes, souvent employés sans contrat ni couverture sociale, et à restaurer la crédibilité du journalisme face à la désinformation et au sensationnalisme. Un comité de suivi accompagne les médias dans leur mise en conformité, avec un délai raisonnable pour se régulariser.

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