Burkina Faso : Le « balayeur » viendra-t-il forcément du Sud ?

C’est un constat. Le Burkina Faso du capitaine Ibrahim Traoré apparaît comme le « maillon faible » de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Depuis plusieurs années, Ouagadougou n’a de cesse d’annoncer des complots visant à déstabiliser le régime en place. Dans le même temps, Assimi Goita du Mali et Abdourahmane Tiani du Niger dorment sur leurs deux oreilles. Ils semblent avoir bien consolidé leur pouvoir.

Peut-être devraient-ils filer la recette à leur collègue du Pays des hommes intègres. Son pouvoir est visiblement fragile. On se demande jusqu’à quand tiendra-t-il, si tant est que ces tentatives de déstabilisation évoquées sont avérées. L’ennemi, le balayeur, viendra-t-il forcément de la Côte d’Ivoire ? 
En tout cas, pour l’instant, Ouagadougou a les yeux rivés vers ce géant du Sud, à la démarche altière du pachyderme.
« Tous les cerveaux de ce complot sont en Côte d’Ivoire qui leur offre le gîte et le couvert »
La junte est persuadée que c’est en Côte d’Ivoire que se trament tous les complots pour déstabiliser le Burkina Faso.  Le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo l’a encore martelé très récemment, lors d’une interview accordée à la presse nationale. 
« Tous les cerveaux de ce complot (dévoilé récemment) et des complots précédents sont aujourd’hui en Côte d’Ivoire qui leur offre bien sûr le gîte et le couvert. Et c’est depuis ce pays que toutes ces tentatives sont ourdies et orchestrées… Ils sont tous en Côte d’Ivoire, nous le disons, les faits sont têtus. C’est regrettable » a déclaré l’ancien journaliste.
« J’attends encore les preuves de la dernière accusation »
Il a même évoqué une connivence entre ces comploteurs et les entrepreneurs de la violence. « Les masques sont tombés, parce qu’ils sont en collaboration avec les terroristes qui endeuillent notre pays. Ils en sont les porte-voix. Ils amplifient les attaques terroristes et tous les jours, ils travaillent à démoraliser nos forces combattantes. Ce sont des gens qui ont renié leur patrie, qui ont renié la terre dans laquelle est enterrée leur cordon ombilicale » a chargé le locataire de la primature burkinabé.
Il faut dire qu’en Côte d’Ivoire, on ne reconnait absolument pas les faits allégués par le voisin. « Je ne sais même plus à (combien) d’accusations on en est. J’attends encore les preuves de la dernière accusation » a déclaré le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly.

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