Nommé lors du dernier Conseil des ministres, Alioune Badara Kandji prend la tête de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) à un moment clé. Entre la réforme du calendrier universitaire, le déficit d’enseignants et la surcharge des infrastructures, les attentes des étudiants sont nombreuses. Son mandat s’annonce décisif pour l’avenir de l’institution.
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) accueille un nouveau recteur. Alioune Badara Kandji a été nommé mercredi 05 mars 2025, en Conseil des ministres. Cette nomination suscite de nombreuses attentes chez les étudiants, notamment sur la réforme du calendrier universitaire et l’amélioration des conditions d’étude.
Un recteur face à de nombreux défis
La prise de fonction d’Alioune Badara Kandji intervient dans un contexte marqué par plusieurs défis majeurs à l’UCAD : le chevauchement des années académiques, le manque d’infrastructures adaptées et la nécessité de rétablir un climat de dialogue entre les différents acteurs de l’université.
Ibrahima Diallo, étudiant en deuxième année de journalisme, attend du nouveau recteur qu’il assure le suivi du scandale qui avait secoué la faculté qu’il dirigeait auparavant. « La faculté qu’il a quittée a été touchée par un fait extrêmement grave. Nous espérons que le processus judiciaire en cours sera suivi avec rigueur, mais aussi qu’il veillera à un meilleur encadrement des étudiants en master. Il est également urgent de résoudre le déficit d’enseignants à la Faculté des Lettres », souligne-t-il.
Au-delà de ces préoccupations, de nombreux étudiants appellent le recteur à sortir de son bureau pour aller à la rencontre des réalités du campus. Un engagement de proximité avec la communauté universitaire est jugé essentiel pour mieux comprendre les difficultés du terrain et proposer des solutions adaptées.
Un calendrier universitaire toujours en crise
L’un des défis majeurs qui attendent Alioune Badara Kandji reste la perturbation du calendrier universitaire. Malgré les promesses faites par le ministre de l’Intérieur en début de mandat, les chevauchements d’années académiques persistent, impactant lourdement le parcours des étudiants.
Ousmane Kébé, étudiant en deuxième année de journalisme au CESTI, insiste sur la nécessité d’un dialogue entre les différentes parties prenantes : « Au-delà d’un calendrier académique stable, le nouveau recteur devra jouer un rôle de médiateur entre l’État et les amicales d’étudiants afin d’apaiser le climat universitaire et limiter les grèves. »
L’UCAD souffre également d’un problème récurrent de sureffectif. Amphithéâtres surchargés, salles insuffisantes, conditions d’apprentissage précaires… Autant de difficultés qui entravent la réussite des étudiants. Mouhamadou Amine Niang, étudiant en troisième année au CESTI, espère ainsi « une restructuration du campus pédagogique ». Selon lui, il est urgent de repenser les espaces universitaires pour permettre aux étudiants de travailler dans de meilleures conditions.
Un mandat sous haute attente
Malgré ces nombreux défis, la nomination du nouveau recteur suscite également de l’espoir chez les étudiants, qui aspirent à une collaboration plus fluide entre la direction de l’université et les acteurs du système éducatif. L’heure est désormais à l’action : Alioune Badara Kandji devra relever ces défis structurels et mener les réformes nécessaires pour redonner à l’UCAD un cadre d’apprentissage plus stable et performant.
iGFM
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