ACHATS PUBLICS : Cheikh Ndiaye Sylla prône la prise en compte de l’aspect environnemental

Le directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Cheikh Ndiaye Sylla, a insisté hier lors de l’atelier de restitution des conclusions de la mission d’élaboration de propositions juridiques pour la promotion des achats publics durable au Sénégal, sur la nécessité de prendre en compte l’aspect environnemental dans la réforme juridique des achats publics.

«L’Etat du Sénégal consacre un grand budget pour la commande publique et il s’agit de travailler sur une réforme juridique à mettre en place pour que les achats publics puissent avoir une note environnementale pour le développement durable soit pris bien pris en compte. Il faut prendre en compte tous les aspects environnementaux dans l’achat public », a-t-il déclaré.

M. Sylla intervenait à l’ouverture de travaux de l’atelier de restitution des conclusions de la mission d’élaboration de propositions juridiques pour la promotion des achats publics durable au Sénégal, réalisé en partenariat avec le ministère de l’Environnement et du Développement durable, avec l’appui du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et de la Banque Africaine de développement (BAD). 

La rencontre s’est tenue en présentiel et en mode virtuel avec la participation de plusieurs experts, ainsi que des officiels et des partenaires

Il a assuré que son département est «un partenaire stratégique de cette réforme dans le domaine de la commande publique pour la prise en charge du développement durable ». 

Saër Niang, directeur général de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) a, de son côté, indiqué que la commande publique reflète la volonté affirmée des autorités de regrouper tous les modes contractuels, marchés publics, délégations de service public et partenariat public-privé dans un code unique.

«La commande publique est un domaine transversal qui fait appel à des acteurs multiples et variés, nationaux et internationaux, notamment, les autorités contractantes, le secteur privé national et international, les partenaires techniques et financiers et des organisations de la société civile », a-t-il poursuivi.

M. Niang a estimé qu’il était nécessaire que toute action stratégique à mener dans ce domaine soit la mieux partagée afin d’en faciliter la connaissance et l’appropriation. Et c’est le sens de cette rencontre.

«L’achat public ne laisse personne indifférent, car il est au cœur de l’activité économique, financière, sociale et environnementale de nos pays. Comme partout ailleurs, l’Etat est et demeure de loin le plus grand acheteur du pays. L’achat public dans l’espace UEMOA (union économique et monétaire ouest africaine) représente près de 15% du produit intérieur brut de l’union », a-t-il expliqué.

« Au Sénégal, l’Etat consacre jusqu’à 2500 voire 3000 milliards FCFA dans la commande publique. Et cette dépense est contrôlée avec toute la rigueur qui sied est engagée pour l’essentiel dans la conformité mais aussi dans la célérité au contraire de ce que beaucoup peuvent penser », a-t-il fait savoir.

Selon lui, le Sénégal fait partie des rares pays dont le taux de résorption des crédits consacrés aux marchés publics oscille, d’année en année, entre 95% et 99%.

« L’analyse fine des achats publics du Sénégal permet d’entrevoir l’orientation économique, stratégique que lui confère les décideurs », a-t-il ajouté.

 Kadja TRAORE

 

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