Tempête sur la RTS: la gestion parsemée de scandales, de copinage, de harcèlement, d’abus de pouvoir, d’ostracisme décriée

C’est une grosse colère qui mine la RTS par ces temps qui courent. Les syndicalistes du SYNPICS sont très remontés contre leur directeur Général Racine TALLA et comptent dérouler un âpre plan de lutte qui va mener à terme à son départ. L’homme a fini d’instaurer un climat délétère au Triangle Sud, à l’avenue de la République (ancienne Maison) et dans les stations régionales. Pire, il a procédé à des nominations en porte-à-faux avec la compétence, l’ancienneté et l’expérience. L’acte Un de ce combat dans ce contexte de Covid-19 où les rassemblements sont interdits est posé. Les Syndicalistes du SYNPICS  vont mettre à profit la technologie pour parler aux agents et aux autorités pour agir vite avant qu’il ne soit trop tard.

La colère est à son comble.  Au centre de cette levée de boucliers contre Racine TALLA, la dernière vague de nominations dans la boîte. Des nominations basées sur du copinage et qui profitent pour l’essentiel à des obligés du DG. Faisant fi des critères de compétences, d’ancienneté et d’expérience. Parmi ces nominations ont y voit des proches collaborateurs promus à des responsabilités que ni le profil, ni le parcours encore moins le mérité ne prédestinent à occuper ces postes. Encore que des agents plus méritants sont mis au frigo ou sont victimes de représailles suite à leur engagement pour le dernier combat pour le départ du DRH limogés. Donc aucune chance d’être promus.

Nominations « Yaamanéekh » dans un contexte de Covid-19

La preuve, estime les Syndicalistes de la RTS, « ces nominations sont incompréhensibles parce qu’elles pèsent lourdement sur les finances de la RTS et ne profitent pour certaines qu’à une petite minorité d’agents récompensés pour leur dévouement ».

Ce qui est bizarre, poursuit ces syndicalistes, « c’est que cela intervient au moment où nous étions sur le point de finaliser le nouvel accord d’entreprise – il ne restait que deux séances de travail pour terminer les discussions. Cet accord devait profiter à tous les agents sans exception qui allaient voir leurs conditions améliorées ».

L’outrecuidance de Racine Talla est poussée au sommet estiment les syndicalistes car « au moment où la Covid-19 fait des ravages terribles dans la population avec une explosion des cas communautaires, la Direction Générale a unilatéralement choisi de retirer les véhicules chargés du ramassage des agents non véhiculés. Ces braves travailleurs sont abandonnés à leur sort et directement exposés à la contamination parce que devant emprunter les transports en commun ».

L’IPM, l’éternelle endettée

La situation de l’IPM est devenue insoutenable avec des arriérés énormes (189.205.987 FCFA). Les syndicalistes ont peur pour leur santé et celle de leur famille. A tout moment, estiment –ils, « un agent ou un membre de sa famille peut être renvoyé par les pharmacies et structures de santé agréées. Pourtant la RTS prélève chaque mois sur nos salaires des montants importants qui ne sont pas reversés aux structures partenaires de l’IPM ». Et de prévenir  « la Direction Générale doit arrêter de jouer avec la santé des agents ». Ce qui, selon les Camarades de Moustapha Cissé, est une habitude dans la gestion catastrophique du Maire de Wakhinane Nimzat.

Il en est de même avec les banques. Les prélèvements sur salaire sont tardivement reversés, mettant les agents dans une situation gênante. Certains sont même pénalisés en perdant leurs épargnes ou en payant des taxes.

Harcèlement et abus de pouvoir

Le climat social est délétère avec des injustices et harcèlement contre des agents. Beaucoup sont partis en disponibilité, en détachement ou démissionnaire ces dernières années parce que ne supportant plus ces injustices. La dernière en date est la démission de la talentueuse Oumy NDOUR et l’éviction de la chroniqueuse Fatou Sakho de l’émission Mbass-mi à quelques minutes de la présentation de sa rubrique à cause des considérations infondées.

Pour une banale histoire de clé, la journaliste a été humiliée et interdite d’antenne à 05 mn du démarrage.

Le scandale du HD, 13 Milliards engloutis

Sur le plan purement technique, le projet HD s’est révélé être un gros scandale, l’Etat a mis à la disposition de la RTS un budget de 13 Milliards pour le passage au tout numérique. Mais le matériel acquis n’est pas des meilleurs. Une bonne partie est tombée en panne. A titre d’exemple : le car mix transmission est  retourné en Belgique pour réparation, moins de 2 ans après son arrivée.

Pauvreté des programmes et ostracisme

Les antennes de la RTS sont devenues pauvres en programmes de qualité parce que des agents très compétents sont écartés au profit de personnes pas à la hauteur mais qui sont juste dans les bonnes grâces du Directeur Général et de son équipe. Et dire que la RTS dispose encore de compétences qui peuvent relever le niveau de l’antenne.

Racine, la fin est proche !

La fin du mandat de Racine Talla semble bien proche si on en croit les syndicalistes du triangle sud. Pour eux non seulement  le DG Racine Talla n’est plus l’homme de la situation au vu de tous les manquements dans sa gestion, mais le moment est venu d’enclencher le combat pour son départ. Trois ans après avoir atteint l’âge de la retraite, il doit aller se reposer ont-ils conclut. Un plan d’actions est en cours à la RTS dans les jours à venir.

Raymond Apéraw DIATTA

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