Abdou Karim Sall, ministre de l’Environnement et du développement Durable, dans le cadre des activités de prise de contact des services relevant de son département, a effectué ce mercredi une visite à l’usine SENTRA à Mbao.

Le cri de cœur de la population de Mbao concernant la pollution occasionnée par les industries situées dans la zone franche. N’est pas tombé sur l’oreille d’un sourd. En effet, très sensible sur la question, le ministre de l’Environnement et du Développement Durable Abdou Karim Sall s’est rendu ce mercredi  sur place pour constater le niveau de nuisances de la pollution, les déchets. « Nous sommes venus pour constater les niveaux de réalisation de ces recommandations pour régler de manière définitive les questions qui sont posées au niveau de ces populations » renseigne le ministre.

 D’après lui, cette industrie a reçu son autorisation en 1995 avant de commencer ses activités en 1996. «Et depuis lors, ils sont en train d’opérer» note Abdou Karim Sall.

 Toutefois, durant la visite des constats ont été faits sur le traitement des déchets avec notamment la présence d’un centre dépuration pour le traitement de l’eau qui renvoie vers le collecteur au niveau de la zone industrielle et lequel achemine les eaux au niveau de la mer. «En attendant que le problème de la baie de Hann soit réglé, il est important que l’ensemble des usines qui déversent, font le prétraitement  en ayant des centres d’épuration pour déverser dans le collecteur commun des eaux non polluées» souligne le ministre de l’Environnement. Avant d’ajouter : «Nous ne sommes pas très sûrs que l’ensemble des usines qui déversent leurs eaux dans le collecteur font le même traitement que SENTRA. C’est pourquoi, nous allons prendre toutes les dispositions pour avoir les informations là dessus, mais également demander les usines qui ne l’ont pas pour le moment qu’elles prennent les dispositions pour se doter de centre d’épuration primaire avant de déverser les eaux qui sont issues de leurs productions vers les collecteurs qui centralisent les eaux et les envoient vers la mer ».

Pour le ministre, l’eau déversée dans le collecteur est en contact avec des particules chimiques, ce dernier de préciser qu’elle  doit faire l’objet de traitement pour que les matières solides qui subissent un traitement qui n’est conforme, puissent bénéficier à leur tour un traitement plus adéquat. « Le fait de les envoyer dans le circuit étant polluées, doivent subir un traitement différencié », a-t-il déclaré. Raison pour laquelle, il a demandé aux autorités de l’usine de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que désormais ces déchets solides ne soient plus renvoyés vers Mbeubeuss, mais qu’elles prennent des dispositions pour que ces déchets soient traités dans un circuit différent. 

Partout ou nous sommes passés nous suivons nos plans d’action. Comme c’est le cas à Senchim, où nous suivons les choses qui sont en train d’évoluer dans le bon sens, parce que les plans d’action dégagés à cours terme pour le conditionnement des fûts, mais également leur confinement seront terminés avant la fin du mois de juin, en attendant leur incinération à haute température de ces déchets chimiques.

Abenatv