MANQUEMENTS DANS LA GESTION DU CICES : Le DG Cheikh NDIAYE mouille son prédécesseur Baïdy Souleymane NDIAYE

Après la Cour des comptes qui relève dans son rapport 2015 des écarts de gestion du Centre International de Commerce Extérieur du Sénégal (CICES), son Directeur général s’est défaussé, pour sa défense, sur son prédécesseur, Baïdy Souleymane NDIAYE.«Quand je suis affecté au CICES en 2012, j’ai trouvé une tension de trésorerie très forte. On nous coupait le robinet, on nous coupait l’électricité, les salariés souffraient beaucoup etc. Les dettes étaient très lourdes aussi. Donc, pour ainsi dire, j’ai trouvé un passif insupportable, très,très lourd. Le temps passant, nous nous sommes attelés à régler les problèmes ; et aujourd’hui, Dieu merci, le CICES garde la tête hors de l’eau. Si ce n’est pas la vérité, qu’on me contredise ici», a déclaré mercredi Cheikh NDIAYE.

Le Dg du CICES était entouré deson staff composé des Directeurs commercial, de la cellule de la comptabilité matière, de l’administration et des marchés, de l’administration technique, ainsi que le représentant du collège des délégués et une partie du personnel.

Puis d’ajouter en enfonçant le clou : «J’ai trouvé la grande salle avec une moquette puante du fait qu’il suintait de l’eau pendant l’hivernage en haut. Maintenant, c’est du gerflex (Revêtement de sol technique, Ndlr) à cent pour cent. La passerelle c’est en béton armé. La quasi-totalité des manifestations de luxe à Dakar s’organise au CICES grâce à cette salle qui était hors d’usage. Nos pavillons sont loués à des prix très intéressants. Voilà donc une brève présentation du CICES qui a connu un agenda évènementiel très enrichi. Nous avons délocalisé des salons euro-asiatiques au CICES, qui mène très bien l’organisation de ces évènements. Le CICES était au fond du trou avant que je ne vienne ici en 2012. Avec l’aide de Dieu, avec la collaboration de tous agents, avec le management de la Direction générale, le CICES a repris du souffle économique, financier et social. Et ça, c’est incontestable», a renchéri M. NDIAYE.

Maintenant, dira-t-il,le CICES est à jour avec  la SDE(actuel SEN’EAU) puisque la dette de 50 millions héritée de l’ancien DG a été apurée ; à jour sur le plan énergétique (SENELEC) et salarial.

Ceci dit, le Directeur général du CICES fait noter quela structure qu’il dirige étant une concession de l’Etat, une partie de la mission revient à l’Etat ; et cette mission étatique, selon lui,consiste à s’occuper des grands travaux de réhabilitation et de construction des bâtiments, comme la réfection des pavillons et de la grande salle. «Mais, regrette Cheikh NDIAYE, depuis fort longtemps, bien avant l’arrivée du président Macky SALL, l’Etat ne remplissait plus cette mission. Le CICES est laissé à lui seul, s’occuper de ses missions et des missions de l’Etat». C’est ainsi qu’il appelle l’Etat à venir en aide au CICES vu la lourdeur des charges qui pèse sur le centre.

Raymond Apéraw DIATTA

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