Le Projet « de développement d’un Plan d’Action National (PAN) pour réduire l’utilisation du mercure dans le secteur de l’extraction minière artisan et à petite échelle (EMAPE) d’or au Mali et au Sénégal», pour une exploitation aurifère propre à l’orée de la mise en œuvre de la Convention de Minamata sur le mercure.

Les techniques de traitement de minerai utilisées par les orpailleurs peuvent être  à l’origine de plusieurs problèmes d’ordre environnemental et sanitaire. Il s’agit plus particulièrement de l’utilisation du  mercure. Cette  pratique est apparue vers la fin des années  quatre vingt dix,  début années deux milles pour ce qui est du mercure et le cyanure ces dernières années et plus particulièrement depuis près de deux ans. Le mercure cause des dégâts à moyen et long terme les symptômes peuvent être dissimulés  pendant des années. 
Le mercure est un neurotoxique particulièrement dommageable pour le développement du fœtus et des jeunes enfants. Une fois relâché dans l’environnement, le mercure peut se diffuser sur de grandes distances dans l’atmosphère et causer  une contamination globale des écosystèmes, poissons, oiseaux et mammifères, tout au long de la chaine alimentaire. Le mercure affecte le développement et le fonctionnement du cerveau et du système nerveux central. Les communautés minières utilisant le mercure peuvent être exposées de façon  plus importante si l’on n’y prend pas garde. 
La problématique sur le mercure est aujourd’hui au cœur des préoccupations de la communauté internationale. Elle a fait l’objet d’une Convention internationale en octobre 2013 et signée par le Sénégal.  Cette Convention donne une place importante à l’exploitation minière artisanale et à petite échelle (EMAPE) en son article 7 et à l’annexe C. C’est le seul secteur qui a fait l’objet de dispositions spécifiques dans cet important instrument. Cette attention particulière est justifié le caractère hautement polluant du secteur de l’EMAPE. En effet, le mercure constitue la plus grande source de pollution par  au monde (eau et air). C’est également la deuxième  plus grande source de pollution atmosphérique au monde derrière la combustion au charbon.
Par anticipation à cette Convention dite  « Convention de Minamata » un projet est entrain d’être mise en œuvre  en Afrique de l’Ouest. Il s’agit du Projet  «de développement d’un Plan d’Action National (PAN) pour réduire l’utilisation du mercure dans le secteur de l’extraction minière artisan et à petite échelle (EMAPE) d’or au Mali et au Sénégal ».
Bénéficiant de l’assistance technique et financière du FEM, du PNUE et de l’AGC, le  Sénégal a élaboré son Plan d’Action National (PAN) conforme à l’annexe C de la Convention et l’a soumis au Secrétariat en 2019.Le volet rend en compte « la réduction de l’utilisation du mercure » qui est en phase d’expérimentions avec   la mise en marche d’une unité de traitement gravimétrique d’or sans mercure.  Cette technologie simple à utiliser est composée d’un broyeur, un concasseur et de slice est bien connu des orpailleurs.
Ce système de traitement d’or sans mercure a l’intérêt d’offrir un taux de récupération plus élevé  que dans le procédé traditionnel de traitement des minerais par les orpailleurs avec l’usage du mercure. Ce qui constitue une bonne opportunité aux orpailleurs d’accroître leurs revenus, la pénibilité du travail à main dans le concassage et le broyage mais aussi dans l’amélioration de leur santé et de lutte contre les contaminations de l’environnement. Toutefois, pour une mise en œuvre participative et efficace, le PAN et l’AMPE d’or ont fait l’objet, ce jeudi, d’un atelier de partage et de dissémination avec toutes les parties prenantes, pour son appropriation et sa mise en exécution.

Abenatv