Ebola : l’OMS va aider la Guinée à « circonscrire la situation »

Le ministère guinéen de la santé se dit « préoccupé » après l’annonce de trois décès dans la région de Nzérékoré. Le gouvernement organise une réunion de crise, dimanche.

Le Monde avec AFP

La fièvre hémorragique Ebola est de retour en Guinée,cinq ans après la fin de la précédente épidémie. Dans le sud-est du pays, sept cas ont été confirmés, dont trois mortels.Il s’agit de la première résurgence signalée de la maladie en Afrique de l’Ouest, d’où était partie la pire épidémie qu’a provoquée le virus dans l’histoire (2013-2016). 

Une infirmière de Gouéké est tombée malade vers la fin du mois de janvier. Elle est décédée entre le 27 et le 28 janvier et a été inhumée le 1er février à Gouéké, a fait savoir le patron de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS), le docteur Sakoba Keïta, cité par le site Guinée Matin« Parmi ceux qui ont participé à l’enterrement, huit personnes ont présenté des signes : diarrhées, vomissements et saignements. Trois d’entre elles sont décédées et quatre autres ont été hospitalisées à Nzérékoré », poursuit-il. Un patient s’était « échappé » mais a été retrouvé et hospitalisé à Conakry.

Le patron de l’ANSS, et le ministre de la santé, qui se dit « préoccupé », ont fait savoir que les prélèvements analysés par un laboratoire mis sur pied par l’Union européenne à Guéckédou, dans la région, avaient détecté la présence du virus Ebola.

En réaction, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) va déployer rapidement des moyens, dont des doses de vaccin, « pour appuyer la Guinée, qui a déjà une grande expérience » à faire face au virus, a déclaré le représentant à Conakry de l’agence de l’ONU.

« L’arsenal est aujourd’hui plus étendu et nous devons en tirer profit pour pouvoir circonscrire cette situation le plus rapidement possible. L’OMS est alertée à tous les niveaux, au niveau du siège et en lien avec le fabriquant [de vaccins], pour que les doses nécessaires soient mises à disposition le plus rapidement possible pour aider à cette riposte. »

Les nouveaux patients ont été isolés et des centres de prise en charge « réactivés » à Nzérékoré et à Conakry. Une « mission d’investigation » va « délimiter la zone incriminée et déterminer les villages de toutes les personnes qui ont pris part à la cérémonie d’inhumation de cette première victime afin d’identifier les contacts et les isoler », a expliqué le patron de l’ANSS. Il faudra aussi déterminer l’origine de cette résurgence, qui pourrait provenir d’un « malade anciennement guéri, dont la maladie s’est réveillée » ou d’une transmission par des « animaux sauvages, notamment les chauves-souris », a souligné le docteur Keïta.

Vaccination possible

« Nous avons pris toutes les dispositions, une équipe d’alerte est sur place pour identifier les cas contacts », a dit à l’Agence France-presse le ministre, Rémy Lamah. « Je suis inquiet en tant qu’humain, mais je reste serein, car on a géré la première épidémie et la vaccination est possible. Il y aura une réunion de crise demain [dimanche]. » C’est aussi ce qu’a évoqué le patron de l’ANSS, lorsqu’il a fait état de la situation « très différente » par rapport à 2014, « puisque, à l’époque, on avait mis 3,5 mois pour le diagnostic, alors que, cette fois-ci, on a mis moins de deux semaines ». Avant d’ajouter que « le vaccin aussi existe et est à portée de main à Genève », le siège de l’OMS. « Nous allons utiliser notre arme fatale qu’est la vaccination. »

Au Liberia voisin, le président, George Weah, a ordonné dimanche aux professionnels de la santé de renforcer la vigilance épidémiologique dans le pays et de prendre « des mesures préventives ».

Provoquant une fièvre brutale, des maux de tête, des vomissements et diarrhées, le virus Ebola a été identifié pour la première fois en 1976 au Zaïre, l’actuelle République démocratique du Congo (RDC). Depuis, ce virus, pour lequel il existe deux vaccins expérimentaux mais aucun traitement curatif, a semé plusieurs fois la terreur en Afrique.

Partie en décembre 2013 de Guinée forestière, avant de se propager au Liberia et à la Sierra Leone voisins, l’épidémie en Afrique de l’Ouest s’était achevée en 2016 après avoir atteint dix pays, dont l’Espagne et les Etats-Unis, provoquant plus de 11 300 morts pour quelque 28 600 cas recensés, à plus de 99 % en Guinée (2 500 morts), au Liberia et en Sierra Leone. Ce bilan, sous-évalué de l’aveu même de l’OMS, est sept fois supérieur en nombre de morts à celui cumulé de toutes les précédentes épidémies d’Ebola depuis 1976.

Le ministère guinéen de la santé se dit « préoccupé » après l’annonce de trois décès dans la région de Nzérékoré. Le gouvernement organise une réunion de crise, dimanche.

Le Monde avec AFP

La fièvre hémorragique Ebola est de retour en Guinée,cinq ans après la fin de la précédente épidémie. Dans le sud-est du pays, sept cas ont été confirmés, dont trois mortels.Il s’agit de la première résurgence signalée de la maladie en Afrique de l’Ouest, d’où était partie la pire épidémie qu’a provoquée le virus dans l’histoire (2013-2016). 

Une infirmière de Gouéké est tombée malade vers la fin du mois de janvier. Elle est décédée entre le 27 et le 28 janvier et a été inhumée le 1er février à Gouéké, a fait savoir le patron de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS), le docteur Sakoba Keïta, cité par le site Guinée Matin« Parmi ceux qui ont participé à l’enterrement, huit personnes ont présenté des signes : diarrhées, vomissements et saignements. Trois d’entre elles sont décédées et quatre autres ont été hospitalisées à Nzérékoré », poursuit-il. Un patient s’était « échappé » mais a été retrouvé et hospitalisé à Conakry.

Le patron de l’ANSS, et le ministre de la santé, qui se dit « préoccupé », ont fait savoir que les prélèvements analysés par un laboratoire mis sur pied par l’Union européenne à Guéckédou, dans la région, avaient détecté la présence du virus Ebola.

En réaction, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) va déployer rapidement des moyens, dont des doses de vaccin, « pour appuyer la Guinée, qui a déjà une grande expérience » à faire face au virus, a déclaré le représentant à Conakry de l’agence de l’ONU.

« L’arsenal est aujourd’hui plus étendu et nous devons en tirer profit pour pouvoir circonscrire cette situation le plus rapidement possible. L’OMS est alertée à tous les niveaux, au niveau du siège et en lien avec le fabriquant [de vaccins], pour que les doses nécessaires soient mises à disposition le plus rapidement possible pour aider à cette riposte. »

Les nouveaux patients ont été isolés et des centres de prise en charge « réactivés » à Nzérékoré et à Conakry. Une « mission d’investigation » va « délimiter la zone incriminée et déterminer les villages de toutes les personnes qui ont pris part à la cérémonie d’inhumation de cette première victime afin d’identifier les contacts et les isoler », a expliqué le patron de l’ANSS. Il faudra aussi déterminer l’origine de cette résurgence, qui pourrait provenir d’un « malade anciennement guéri, dont la maladie s’est réveillée » ou d’une transmission par des « animaux sauvages, notamment les chauves-souris », a souligné le docteur Keïta.

Vaccination possible

« Nous avons pris toutes les dispositions, une équipe d’alerte est sur place pour identifier les cas contacts », a dit à l’Agence France-presse le ministre, Rémy Lamah. « Je suis inquiet en tant qu’humain, mais je reste serein, car on a géré la première épidémie et la vaccination est possible. Il y aura une réunion de crise demain [dimanche]. » C’est aussi ce qu’a évoqué le patron de l’ANSS, lorsqu’il a fait état de la situation « très différente » par rapport à 2014, « puisque, à l’époque, on avait mis 3,5 mois pour le diagnostic, alors que, cette fois-ci, on a mis moins de deux semaines ». Avant d’ajouter que « le vaccin aussi existe et est à portée de main à Genève », le siège de l’OMS. « Nous allons utiliser notre arme fatale qu’est la vaccination. »

Au Liberia voisin, le président, George Weah, a ordonné dimanche aux professionnels de la santé de renforcer la vigilance épidémiologique dans le pays et de prendre « des mesures préventives ».

Provoquant une fièvre brutale, des maux de tête, des vomissements et diarrhées, le virus Ebola a été identifié pour la première fois en 1976 au Zaïre, l’actuelle République démocratique du Congo (RDC). Depuis, ce virus, pour lequel il existe deux vaccins expérimentaux mais aucun traitement curatif, a semé plusieurs fois la terreur en Afrique.

Partie en décembre 2013 de Guinée forestière, avant de se propager au Liberia et à la Sierra Leone voisins, l’épidémie en Afrique de l’Ouest s’était achevée en 2016 après avoir atteint dix pays, dont l’Espagne et les Etats-Unis, provoquant plus de 11 300 morts pour quelque 28 600 cas recensés, à plus de 99 % en Guinée (2 500 morts), au Liberia et en Sierra Leone. Ce bilan, sous-évalué de l’aveu même de l’OMS, est sept fois supérieur en nombre de morts à celui cumulé de toutes les précédentes épidémies d’Ebola depuis 1976.

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