CONTRIBUTION DE NOUROU AL AMIIN AU PROFIT DE LA FEMME, LUMIÈRE DANS SON ESSENCE

La Nature ne fait rien au hasard. Toute existence a sa raison d’être. L’utile présence  d’Ève à côté d’Adam éclaira tout l’univers de celui-ci. 

De ce décret divin à nos jours, la femme, n’a cessé de jouer son rôle comme il se doit, éprise de sens du sacrifice. L’histoire retient quelques noms qui ne cesseront de revenir jusqu’à la fin des temps.

Femme, par toi je chante Marie la sainte qui combattait au service du Tout-puissant qui lui assura aussi bien la victoire, la prédominance que  l’immortalité grâce à son humble dévotion, sa chasteté et entre autres.

Femme, par toi je rends hommage à Mame  Mariama Bousso, d’une dévotion, pureté, sincérité, foi irréprochables. Mame  Mariama,   tout comme son homonyme Marie la sainte donneront naissance chacune àun homme qui jusqu’à la fin de temps verra son nom exalté et exulté. Il s’agit bien sûr d’Insa Ibn Mariama( Jésus Christ) et de Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul.

Qui peut parler de la femme, de son inéluctable importance dans le tissu social sans s’arrêter, faire un focus sur  Khadija, honnête, vertueuse,  noble et bien d’autres superlatifs ? Elle est une femme exemplaire ;  Khadija  a longtemps été le moyen de subsistance des Khoureychines avec son commerce florissant.

Aussi, l’humanité pourrait-elle écrire ses lettres de noblesse sans faire une mention élogieuse aux femmes telles que Amina ( la mère du prophète) avec tout le respect qu’elle mérite sans oublier la femme d’Abraham (saw),Sarah qui est la mère d’Isaac, une femme honorée par sa véridique foi, Balkis ,la reine de Saba, une femme sage et réfléchie. Le jour où Salomon l’invita à la vraie religion, elle répondit à son invitation et se soumit à Dieu, Seigneur et Maitre des univers.

Si nous revenons à notre réalité, je magnifie la bravoure des femmes qui se sont battues pour la justice, la dignité humaine au prix de leurs utiles et ultimes souffles. Parmi elles et non des moindres il y a les femmes de Nder, la Linguère Yacine Boubou du Cayor qui avait obligé son époux le DamelMadior à la sacrifier pour obéir aux injonctions  des devins qui en avaient fait une condition pour conjurer le mauvais sort qui menaçait de s’abattre sur le royaume du Cayor. Finalement Yacine Boubou symbolise l’incarnation du sens du sacrifice, la marque vivante de la noblesse d’âme.

Femme, par toi je chante Aline SitoéDiatta, héroïne de la résistance sénégalaise et particulièrement de la Casamance contre la colonisation française. La brave femme a su défendre son peuple et dire non au moment où il le fallait.

Femme, par toi je réinterroge l’histoire pour m’arrêter aux femmes de Nder. On parle aussi de Nder ou Mardi de Nder (talaata i Nder) en tant qu’épisode marquant et symbolique de la lutte contre l’esclavage.

Bref, des femmes ont toujours su, elles ont toujours pu se distinguer dans le bon sens au point d’être citées dans la Bible, dans le Coran.

La femme, de ses frêles épaules, ne cesse de porter avec élégance et décence la noble mission d’améliorer, de rendre radieux, d’apporter, d’assister sans pourtant toujours être assistée à la mesure de ses droits, de supporter la fureur, la terreur d’hommes somme demalheurs sans piper mot.  Qui d’autre qu’elle est-il en mesure de piler le mil de sa survie dans le mortier de la résignation dans la dignité la plus absolue tout en sachant que chaque coup donné est en même temps reçu ?

La femme à qui toute l’humanité doit monts et merveilles d’égards doit être chantée par les plus belles voix et plumes,  peinte par les plus magiques pinceaux,  sublimée par les plus honnêtes chantres de la femme au-delà de tout lyrisme au prisme d’intentions neutres.

Femme, tu es lumière ; tu l’as  toujours été. Femme, tu es le jour qui illumine et fait disparaître les ténèbres, mais tu as été déjà la nuit qui console, qui assure et rassure étant mon premier royaume.  Je me suffisais de toi dans toi comme tout enfant ayant naturellement vu le jour.

Aujourd’hui, il peut paraître  très étroit, mais ton ventre m’a abrité, logé, protégé. J’ai trois fois trois mois  fait corps avec ton corps.

Femme, mère nourienne,  tu es mon repas premier et sans répit,  ma boisson, mon dessert… Du lait nourricier aux caresses charnelles, je n’ai jamais accepté la coupure ombilicale, je vis toujours de toi, t’ayant longtemps sucé le sang malade ou bien portante, te mordant, te salissant à tous les niveaux.

À tes pieds, j’ai arraché mes premières bribes de  paroles dans le secret de ton sourire éclatant à la limite redondant, balbutiant : « yaay ».

Femme, dans le printemps de ton sourire, épanouis-toi, croquant en dent pleine l’instant présent car d’une minute à une autre une intempérie peut brusquement frapper et réduire ton horizon en une solitude.

Femme, dans l’automne de ton existence, tu fais de ton mieux pour retenir tes larmes et ton sourire au soir triste et funeste d’un  soleil gênant, puant, répugnant.  Mais tu fais continuellement bonne mine.

Lorsque le monde est en danger,  lorsque l’équilibre social oscille, vacille, s’émiette,  s’effrite, s’étiole, la femme a son rôle, joue sa partition, alertant, assistant, conseillant.

Femme,  de l’or, dans tes mains ; tout ce que tu touches est béni. En toi se réunissent et s’unissent tous les voyants pour que le vert soit définitif au profit d’une sociabilité stable.

Femme, tu es mère, grand-mère, sœur, fille…Partout, jour et nuit, tu as servi parfois sans te servir. Alors, partout sois une fleur épanouie tout en te méfiant du serpent dormant sous cette même fleur.

Nourou Al Amiin

Professeur de philosophie au lycée de Tattaguine, écrivain, lauréat du Prix International de Poésie « Des graines d’artistes du monde entier », 2020.

Ce 08 Mars 2021

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