PLATEFORME DE PARTENARIAT POUR L’ENVIRONNEMENT : Un outil pour d’aider les décisions de gouvernance environnementale

Les rideaux sont tombés ce 21 septembre 2018 sur la 1ere rencontre de la Plateforme de partenariat pour l’Environnement en Afrique.
Trois jours d’échanges constructifs, de partages et concertations, la 1ere réunion de la Plateforme de partenariat pour l’Environnement en Afrique a clôturé ses travaux en adoptant un rapport général assorti de fortes recommandations.
Durant la rencontre, les Etats membres, experts et partenaires ont consacré leurs temps et leur énergie à des débats forts fructueux dans un climat de sérénité parfaite soutenu par un esprit de clairvoyance et d’efficacité. Autant d’attitudes qui ont permis de matérialiser l’espoir placé en chacun des participants à l’ouverture, constate Mme Esthering Fotabong, Directrice des programmes du Nepad. Elle est d’avis que «cette plateforme bien appréciée de tous, est accueillie avec un soupir de soulagement collectif et nous devons nous en réjouir ». Elle a, à cette occasion, remercié l’ensemble des Etats membres (chefs de délégation, société civile, partenaires en matière de développement, organisations, secrétariat du Nepad, CMAE, médias), toutes les personnes qui ont contribué à faire de cette réunion un succès.
Procédant à la clôture de la rencontre, Le Ministre de l’Environnement et des Forets du Kenya se félicite du bon déroulement des travaux avec, poursuit-il, «des participants engagés pour la bonne cause ». Selon lui, lors de ces travaux, des discussions très dynamiques se sont soldées par «l’adoption à l’unanimité d’un communiqué regroupant de fortes recommandations susceptibles d’apporter les solutions attendues». Il a par ailleurs encouragé les participants à renforcer cette synergie tout au long des prochaines étapes.
En marge de la cérémonie, quelques impressions ont été recueillies auprès de délégués et experts venus participer à cette rencontre.
Sylla Sékou Gaoussou, Directeur national chargé du programme de développement durable de la Guinée, voit dans cette plateforme, «un outil d’aide à la décision en matière de gouvernance environnementale, qui peut aider les gouvernements à s’autocensurer et à baliser le futur pour une question de durabilité de notre environnement ». A l’en croire, «la mise en place d’un observatoire est une condition sine qua non au succès de cette plateforme en ce sens qu’il pourra s’appuyer sur les observatoires nationaux qui vont s’occuper d’un monitoring environnemental au niveau de chaque Etat ».
Revenant sur la mise en œuvre des Accords Multilatéraux sur l’Environnement, l’expert Guinéen déplore une absence d’harmonisation, «les Etats doivent harmoniser les lois nationales avec les lois multilatérales qu’ils signent», dit-il. L’observatoire devra d’ ailleurs, selon lui, servir à jouer ce rôle de coordinateur, de superviseur et de conseil. A la question Gaoussou est-il optimiste sur l’avenir de la plateforme ? Sa réponse est: ‘‘Des idées claires ont été réfléchies au niveau des experts qui ont dégagé la vraie problématique de la gestion environnementale à l’échelle (car pour combattre le mal il faut le connaitre), continuons juste sur cette dynamique’’.
Abondant dans le même sens, l’Ivoirien Aboua Gustave, Directeur général de l’Environnement, reste également optimiste car constate-t-il, «nous avons fait un diagnostic de la situation africaine et on s’est servi de ce qui n’a pas marché pour proposer cette plateforme’’. Dc Gustave est persuadé que c’est une bonne opportunité pour l’Afrique de l’Ouest d’avoir participé à cette plateforme pour «booster la mise en œuvre des résolutions en matière d’environnement dans nos pays respectifs avec les leçons apprises des autres pays dans le cadre des échanges’’. Abordant le contenu des travaux, le Directeur de l’Environnement Ivoirien rapporte que le point majeur qui ressort de ces travaux, est que l’Afrique reconnait la richesse économique dont elle dispose et reconnait également les crimes Environnementaux (déforestation, exploitation du sable marin, disparition de la Biodiversité) qui menacent notre existence. Pour cela, des recommandations fortes ont été prises dont, La prise de solutions innovantes pour faire de l’Environnement la base du Développement durable, La création d’un observatoire pour encourager les Etats africains à mettre en œuvre les conventions qu’ils ont ratifiées, entre autres.
Un autre point de vue non moins important, celui de l’expert Sénégalais Cheikh Fofana, par ailleurs Adjoint au Directeur de l’Environnement. Il soutient que ‘’cette rencontre constitue une bonne opportunité en ce sens que le Sénégal a été l’un des pays pionniers du Nepad et à ce titre, a joué un rôle fondamental dans la mise en œuvre du plan d’actions de l’initiative environnementale dont il était le coordonnateur.’’ Sur les objectifs de cette plateforme, l’expert Fofana fait remarquer que sa mise en mise en place ’’constituerait un cadre multi acteurs (Etats, partenaires, techniques et financiers, organismes internationaux, ONG africaines) pour impulser toute la dynamique de mise en œuvre des nouveaux programmes qui vont être définis pour une gestion durable de l’ Environnement en Afrique en relation avec les principaux agendas internationaux que sont le programme de développement Horizon 2030 sur les ODD, l’agenda 2063 l’Afrique que nous voulons et enfin l’accord de PARIS.’’
‘’Cinquante ans de gouvernance et de durabilité environnementales en Afrique’’, c’est le thème de la conférence de la 1rere plateforme africaine de partenariat pour l’Environnement’’. Et ce qu’il y lieu de retenir ici c’est que : Les dirigeants ont ainsi évalué ce qui a été accompli au cours des 50 dernières depuis l’adoption de la Convention d’ Alger en 1968 dans le cadre des programmes phares régionaux et d’autres interventions. Des questions clés ont été ensuite discutées et des moyens d’aller de l’avant identifiés pour atteindre les objectifs futurs des protocoles tels que l’agenda 2063 la CDB et l’Accord de Paris.

Dans une large mesure, il s’agissait ici d’un exercice de réflexion sur l’avenir.
Seulement la réflexion sur l’avenir ne consiste pas à prédire l’avenir. Il s’agit de créer des scénarios de ce qui pourrait se produire en examinant les facteurs actuels et passés. Il s’agit de comprendre et de gérer les tendances, les défis et les possibilités qui pourraient influer l’avenir. Les moteurs qui pourraient être le développement des infrastructures, la croissance démographique, la technologie, la stabilité politique, la gouvernance, les politiques, les impacts du changement climatique entre autres.
Toujours est-il qu’il impératif que les décideurs et responsables politiques regardent au-delà des contraintes immédiates et des objectifs à court terme, s’entendent sur un avenir collectif, puis planifient les capacités nécessaires pour assurer cet avenir.

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