MALADIES CONGÉNITALES : 60 cas de Hirschsprüng et 100 cas de malformations anorectales détectés chaque année au Sénégal

De la catégorie des pathologies dites rares, Hirschsprüng etles malformations anorectalesposent, cependant, d’énormes problèmes dans la prise en charge thérapeutique des patients atteints. Particulièrement dans les pays en voie de développement, car impliquant plusieurs spécialités médicales et paramédicales généralement indisponibles. 

«Ce sont des pathologies pour lesquelles les chirurgiens passent trois voire quatre heures de temps à les opérer avec la participation des anesthésistes», a expliqué lundi Dr Issa Tall Diop, directeur de l’Hôpital d’enfants Albert Royer de Fann. Il s’est penché sur ces maladies lors de la cérémonie d’ouverture du séminaire d’enseignement de la Société sénégalaise de chirurgie pédiatrique (Sosechip) qui se tient à Dakar du 9 au 11 mars 2020.

Selon lui, ce séminaire apportera énormément d’enseignements aux chirurgiens et paramédicaux sénégalais sur les deux pathologies retenues cette année : «la maladie de Hirschsprüng et les malformations anorectales», toutes deux congénitales et dont les incidences sont respectivement d’environ 1/3000 naissances vivantes et 1/4000 naissances vivantes dans le monde.

Au Sénégal, Pr Gabriel Ngom, président de la Société sénégalaise de chirurgie pédiatrique, fait état de 60 cas demaladie de Hirschsprüng et 100 cas des malformations anorectales détectés, chaque année. Soit une incidence nationale respective de 1/5000 NVet 1/3000 NV.«Il s’agit de deux pathologies qui posent d’énormes problèmes thérapeutiques aux praticiens. Le principal écueil après la chirurgie et l’incontinence qui parfois nécessite un suivi prolongé jusqu’à l’âge adulte. Ce ne sont pas des pathologies gérées par les chirurgiens seulement. La prise en charge est multidisciplinaire et associe aussi bien les médecins que les paramédicaux», a pour sa part expliqué Pr Ngom.

Au cours de ce séminaire, un atelier paramédical est destiné aux infirmiers, car, ce sont eux qui vont préparer les patients, qui vont faire les dilations anales et la rééducation.

Selon les experts consultés, ces pathologies se manifestent dès la naissance de l’enfant. Et la maladie de Hirschsprüng est la cause commune d’occlusion intestinale chez l’enfant. Ce qui fait qu’elle est souvent diagnostiquée à la naissance dans les pays développés mais dans le contexte africain, elle est diagnostiquée un peu tardivement. C’est qui explique d’ailleurs le choix de ce thème de formation. C’est une maladie qui pose beaucoup de problèmes au niveau du traitement. Et après le traitement encore, ce sont des enfants qui vont avoir des pertes de selles et qui peuvent être suivis jusqu’à l’âge adulte, renseignent les spécialistes.

S’agissant des malformations anorectales, elles concernent les enfants qui sont nés sans anus à qui il faut obligatoirement faire un anus. Mais au-delà de l’absence d’anus, il y a d’autres malformations associées comme des malformations cardiaques qui le plus souvent tuent l’enfant. C’est une pathologie dont le traitement est un peu délicat, parce qu’après l’opération, ce sont des enfants qui vont perdre souvent des selles. Ce qui exige leur suivi jusqu’à l’âge adulte, également, informent-ils.

Raymond Apéraw DIATTA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Previous post LETTRE A NOS FILLES ET NOS PETITES FILLES :«Nous femmes, nous voulons être ce que nous sommes, et ne point être ce qu’on nous fait. » Maria Deraismes -1869.
Next post PETROGAZ : La Chambre africaine de l’énergie met fin à son partenariat avec AfricaOil& Power