GESTION DE L’HYDRAULIQUE RURALE: L’Ams réclame l’organisation des Assises de l’eau
L’Association des maires du Sénégal (Ams), sous la conduite de son président, a effectué du 24 au 26 octobre dernier une tournée dans la région de Fatick en vue de s’enquérir des préoccupations de ses membres. A cet effet, Aliou Sall et son staff se sont engagés à organiser prochainement les Assises de l’eau pour faire face à la lancinante question de l’accès à l’eau potable rendu aujourd’hui très difficile dans une bonne partie de la région de Fatick par le phénomène de la salinisation de la nappe phréatique.
La salinisation de la nappe
phréatique est, depuis quelques années, en train de prendre des proportions
inquiétantes dans la région de Fatick. Un phénomène qui a fini de priver
l’accès à une eau potable à de nombreuses populations à l’image de celles des
communes de Foundiougne, Mbam, Djilor, Soum, Diarrère, entres autres. Devenue
une préoccupation majeure au niveau des Collectivités territoriales (Ct), cette
question a été au cœur des échanges lors de la rencontre tenue samedi dernier
dans la capitale du Sine entre les membres d’une délégation de l’Association
des maires du Sénégal (Ams) et les maires du département de Fatick après ceux
de Foundiougne et Gossas.
A l’occasion de cette réunion, le maire de Diouroup, Abdoulaye Ndior, a suggéré
la tenue des Assises de l’eau dans la région de Fatick, dans l’optique de
trouver les voies et moyens pour résoudre définitivement le problème d’accès à
l’eau potable. Une proposition qui a eu un écho favorable auprès du président
de l’Ams, Aliou Sall. Lequel a été fortement appuyé par son Secrétaire général
qui a annoncé que prochainement, leur structure, de concert avec l’Office des
forages ruraux (Ofor) et la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones),
compte organiser une journée pour statuer sur la problématique de la
salinisation de l’eau afin, selon lui, d’éviter que la situation qui prévaut
actuellement dans le département de Foundiougne, ne se généralise sur
l’ensemble de la région naturelle du Sine-Saloum, voire au-delà. «Cette
problématique de l’accès à l’eau potable a une dimension nationale. C’est
pourquoi nous ne souhaitons pas que la réflexion soit circonscrite à la seule
région de Fatick. Nous voulons en faire une question nationale pour trouver des
solutions globales», a préconisé Mbaye Dione.
Outre l’accès à l’eau potable, les autres questions qui ont alimenté les
discussions entre l’Ams et les édiles du département de Fatick sont relatives à
l’électrification rurale, au déséquilibre entre les Collectivités territoriales
par rapport aux infrastructures mises en place par le Programme d’urgence de
développement communautaire (Pudc). Dans la foulée, les maires ont aussi
souligné, entre autres, des difficultés liées à la mauvaise qualité de leur
véhicule, à la délimitation des Ct, aux titres de voyage dont ils
souhaiteraient bénéficier. Sans oublier les disparités criardes qui existent
entre leurs indemnités et celles de leurs adjoints qui, dans la plupart des
cas, font le gros du travail dans les Ct. Sous ce rapport, le non moins maire
de Ngoundiane s’est référé au mémorandum que l’Ams a récemment soumis au chef
de l’Etat Macky Sall et dans lequel figure en bonne place la question du statut
de l’élu territorial. «Au-delà de la question de l’indemnité, il s’agit de
revaloriser de façon globale l’ensemble des avantages liés à la fonction de
maire ou d’adjoint au maire», a plaidé le Secrétaire général de l’Ams.
Pour autant, Mbaye Dione n’a pas manqué de rappeler les nombreux efforts
consentis par le gouvernement depuis 2012, à travers notamment l’augmentation
substantielle des fonds de dotation et de concours qui sont passés de 25
milliards en 2012 à 50 milliards de francs Cfa en 2019. Ce à quoi s’ajoute la contribution
économique locale (Cel) allouée cette année aux
Ct et qui s’élève à 17 milliards de francs Cfa.
LeQuotidien
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