Donnant une des explications de la saturation des numéros verts, dans le cadre de la lutte contre la Covid 19, Sokhna Ndiaye, éducatrice en santé en poste au Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips), a indiqué jeudi  que chaque opérateur (ils sont au nombre de 16 dans ce service) reçoit «au moins» 10 appels parasites par jour. «Des personnes appellent pour chahuter ou ne rien dire, bloquant ainsi la ligne aux personnes qui ont réellement besoin du service», a-t-elle déploré lors d’un atelier sur la communication de crise et le traitement des infox organisé par l’Association des journalistes en santé, population et de développement (Ajspd).

Sokhna Ndiaye raconte que ces appels incriminés proviennent surtout de la zone rurale. «Quand les téléopérateurs raccrochent, ils reviennent à la charge parce que la ligne est gratuite. Ce sont ces appels parasites qui posent problèmes parce que certains qui cherchent des informations utiles et fiables peinent à les joindre à cause de cela», s’est-elle plainte.

Le Sneips reçoit en moyenne 100 à 150 appels par téléopérateur et par jour. Sur 10 appelants, les 8 s’intéressent au Covid-19. «De plus en plus, les gens appellent pour avoir des informations sur la contamination communautaire», a-t-elle rapporté ; ajoutant que les autres appels ont trait au tabagisme et à la Santé reproductive des adolescents et jeunes (Sraj).

Raymond Apéraw DIATTA