60% DES MALADIES INFECTIEUSES SONT D’ORIGINES ANIMALES: L’Approche ‘’One health’’ pour une meilleure gestion des zoonoses

Les dangers sanitaires sont liés à l’environnement des animaux et des êtres humains. Une seule santé qui implique tous les secteurs reste la solution pour mieux gérer les risques sanitaires, selon des experts.

60% des maladies infectieuses humaines connues et 75% des maladies émergentes et ré-émergentes sont d’origine animale. C’est pourquoi l’approche One Health, ou une seule santé, est promue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) ainsi que l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Il s’agit de favoriser une meilleure gestion des maladies zooniques ou émergentes.  En effet, cette prise en charge sanitaires implique une prise en charge des points de vue médicaux, vétérinaires environnementaux et socio-économiques. ‘’Depuis 2017, le Sénégal a mis en place un cadre structurel de haut niveau’’, selon le Docteur Adjaratou Ndiaye, secrétaire permanent du Haut conseil national pour la sécurité sanitaire mondiale, One Health, qui est logé au Secrétariat général du gouvernement. Elle s’est exprimée sur la question, dans le cadre d’un atelier de formation des journalistes et responsables de communication sur l’approche One Health. En effet, avec les changements climatiques, les événements des épidémies, l’urbanisation au niveau mondial, on parle d’un seul monde qui est devenu un village planétaire. Il faut noter qu’un virus peut faire le tour du monde à travers ces aspects cités. Il s’agit de l’écosystème, de l’environnement des animaux, des humains entre autres. ‘’Nous n’avons plus besoin d’aller loin pour comprendre que c’est possible. La pandémie de coronavirus a fini par le démontrer, et on comprend maintenant qu’un risque sanitaire peut toujours avoir une dimension mondiale. D’où la stratégie de One Health qui prend en commun la santé animale, celle de l’environnement et des humains’’, a noté la secrétaire permanent. Selon elle, la particularité du Sénégal est d’y ajouter la sécurité civile et celle publique.  Au-delà, il y a aussi la radioprotection, la sécurité nutritionnelle et alimentaire. ‘’Après ce que le monde a vécu avec Ebola, on a compris que la sécurité mondiale doit englober la sécurité sociale mais aussi prendre en compte le volet économique. La Covid-19 nous a fait comprendre également que l’approche communautaire est à prendre en compte. Quelle que soit la stratégie qu’on peut avoir, sans engagement communautaire, ça ne sert à rien pratiquement’’, dit-elle. Elle ajoute que l’implication de tous est importante, d’où la formation des groupes thématiques composés de vétérinaires, de médecins, d’experts environnementalistes, puisqu’on parle d’une seule santé. ‘’Je dis souvent qu’on aura réussi cette approche One Health le jour où une infirmière, dans l’une des zones les plus reculées du Sénégal, pourra poser des questions à une patiente qu’elle reçoit en consultation concernant la santé animale et la santé environnementale, vice-versa. Que l’expert en santé animale puisse se renseigner sur la santé humaine auprès des éleveurs surtout sur les zoonoses, les maladies qui se transmettent entre les humains et les animaux.  Voilà entre autres les défis’’, poursuit le docteur Ndiaye.  C’est d’ailleurs dans ce sillage que les experts en communication sont cooptés pour accompagner la stratégie pour avoir les meilleures approches et les meilleurs termes à utiliser pour toucher toutes les parties prenantes. Cela sur la communication institutionnelle, stratégique et autres…

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